Le constructeur Renault vient de lancer un rappel massif concernant son utilitaire Kangoo 3 Renault. Environ 67 000 véhicules sont concernés par un défaut pouvant provoquer des blessures à la tête. Ce retour en atelier concerne une génération bien précise, pour un problème aussi discret que gênant. Explications.
Sommaire :
Un rappel massif pour une blessure évitable
Ce n’est pas la mécanique qui pose problème cette fois. Le rappel vise un élément très simple : les gâches de verrouillage situées sur les portes arrière battantes du Kangoo 3 Renault.
Ces pièces métalliques, fixées en hauteur, peuvent blesser la tête de l’utilisateur. Cela survient lors d’un chargement ou d’une sortie rapide du véhicule. Le souci ne concerne pas les modèles équipés de hayon, ni les précédentes générations du Kangoo. Seuls les Kangoo 3 Renault produits entre juin 2021 et le 16 mai 2025 sont concernés.
Renault a choisi une solution simple pour corriger ce problème : un cache de protection. En effet, ce petit ajout suffit à éviter tout contact direct avec les gâches de porte. L’installation prend moins de 15 minutes. Par conséquent, aucune pièce n’est démontée ni remplacée.
La majorité des véhicules rappelés sont utilisés par des professionnels : flottes d’entreprise, livreurs, services postaux, artisans… Le défaut peut paraître anodin : une simple pièce métallique mal positionnée. Et pourtant, c’est un piège potentiel dans le quotidien de ces professionnels. Ces utilisateurs accèdent à la zone arrière plusieurs fois par jour. Le risque de blessure devient alors bien réel.
Toute source de blessure répétée devient un risque pour la santé, mais aussi pour la marque. Ne pas corriger un défaut connu peut engager la responsabilité du constructeur. À ce jour, seuls quatre cas de blessures mineures ont été signalés. Aucun incident grave. Cependant, Renault choisit d’agir préventivement.

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Comment vérifier si votre Kangoo est concerné ?
Pour savoir si votre Kangoo 3 Renault fait partie des 67 075 véhicules rappelés, Renault met à disposition un outil de vérification en ligne. Cette démarche est simple, rapide, et à la portée de tous les utilisateurs, que vous soyez particulier ou professionnel.
La première étape consiste à repérer le numéro de série de votre véhicule, également appelé VIN (Vehicle Identification Number). Ce code unique à 17 caractères se situe généralement :
- Sur la carte grise, à la ligne E
- Sur le bas du pare-brise côté conducteur (visible de l’extérieur)
- Ou à l’intérieur de l’encadrement de la porte conducteur.
Rendez-vous ensuite sur le site officiel de Renault, dans la section « rappels » ou « service client ». Une page dédiée au rappel code 0EUB permet d’entrer le numéro VIN.
Une fois le code saisi, vous obtenez immédiatement un diagnostic :
- Si votre véhicule est concerné, vous serez invité à prendre rendez-vous dans un atelier Renault agréé
- Si votre véhicule ne l’est pas, aucun retour en atelier n’est nécessaire
Un point important à rappeler : ce rappel concerne les Kangoo 3 Renault produits jusqu’au 16 mai 2025 inclus. Cette date correspond à la date de fabrication, et non à la date d’immatriculation. Autrement dit, un Kangoo immatriculé en juin 2025 peut très bien avoir été fabriqué avant cette date limite et donc être concerné. Il est donc risqué de se fier uniquement à la carte grise pour se faire une idée.
Et pour un salarié ? Si vous n’êtes pas propriétaire du véhicule, mais que vous l’utilisez dans un cadre professionnel, vous avez également intérêt à vérifier ce point.En cas de doute, parlez-en à votre employeur ou au gestionnaire de flotte. Mieux vaut prévenir que guérir, surtout si vous accédez souvent à la zone de chargement.

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Une intervention qui rassure, mais qui coûte
Nous vous rassurons d’emblée, ce n’est pas vous qui allez payer le prix fort. En effet, le constructeur prend en charge l’intégralité de l’intervention.
Par contre, derrière la simplicité apparente du rappel, l’impact économique pour la marque n’est pas négligeable. Avec le nombre de véhicules concernés, chaque passage en atelier représente un coût logistique réel. Il faut mobiliser du personnel, planifier les créneaux d’intervention, produire et expédier les caches, assurer le reporting réglementaire… Le tout sans générer de chiffre d’affaires direct.
On estime qu’un rappel de ce type, même mineur, peut coûter plusieurs millions d’euros à un constructeur. Cela dépend bien sûr du coût unitaire de la pièce, mais aussi du volume d’intervention et des frais de communication.
Pourquoi Renault accepte-t-il ce coût ? Parce que l’image de marque est en jeu. Ignorer un défaut connu, même bénin, peut se retourner contre lui. En cas d’incident ou de plainte, la responsabilité juridique et réputationnelle peut être lourde.
En choisissant d’intervenir, Renault montre qu’il privilégie la sécurité de ses clients. Ce choix stratégique peut sembler onéreux à court terme, mais il renforce la confiance à long terme. Le message est clair : même un détail compte.
Cette approche prudente contraste avec d’autres rappels bien plus lourds. Chez Stellantis, par exemple, plus de 230 000 véhicules sont concernés par un risque d’incendie lié au moteur PureTech.

Le Kangoo 3 Renault : un utilitaire toujours plébiscité
Malgré ce rappel, le Kangoo 3 Renault reste un modèle très populaire. Sa modularité, son confort de conduite et sa capacité de chargement en font un favori des professionnels. Le défaut ici identifié ne remet pas en cause l’intérêt global du modèle. Ce rappel ne doit donc pas être vu comme un point noir, mais comme une preuve de sérieux.
Si vous possédez un Kangoo 3 Renault, prenez quelques minutes pour vérifier votre véhicule. Le rappel est officiel. L’intervention est gratuite. Et elle peut éviter bien des désagréments. Ce type de défaut discret prouve qu’un simple détail peut changer l’expérience utilisateur. Renault l’a compris. Et corrige le tir avec sérieux. Le Kangoo reste un allié du quotidien. Mais comme tout véhicule, il mérite de temps à autre une petite mise à jour. Pour rouler l’esprit tranquille, sans crainte d’un coup sur le crâne.






