Le moteur est le cœur même de tout véhicule de compétition. Pour qu’il puisse délivrer tout son potentiel, il faut effectuer une série de vérifications sur celui-ci avant chaque départ.
Un véhicule de compétition est un engin aussi complexe que raffiné. Il est conçu ou modifié de façon à pouvoir atteindre son plein potentiel sur la piste tout en garantissant la sécurité du pilote. Pour qu’il puisse développer des performances exceptionnelles, son moteur doit être impeccable, fiable et savamment optimisé. Il peut bien entendu entraîner une perte de puissance lorsqu’il n’est pas au point. Ce composant peut aussi être gourmand en carburant, engendrer une pollution excessive ou casser irrémédiablement au cours de l’épreuve. Avant chaque course, le moteur d’un véhicule de compétition doit faire l’objet d’un contrôle des plus rigoureux. Voici les points à vérifier lors de cette étape cruciale.
Sommaire :
Inspectez votre système d’échappement
Le système d’échappement joue un rôle vital dans les performances globales d’un véhicule sportif. Il influe autant sur la puissance que sur le couple et les émissions. Son rôle s’articule autour de la canalisation et le rejet vers l’extérieur des gaz brûlés issus de la combustion du carburant dans les cylindres. Le même composant étouffe par la même occasion le bruit du moteur.
Il fait en même temps baisser la température des gaz d’échappement, empêche ces derniers de pénétrer dans l’habitacle et diminue leur toxicité. Il veille à ce que leur échappement se fasse à une vitesse régulière. Il faut aussi savoir que ce système permet d’augmenter le rendement d’un moteur et améliore significativement le son de la voiture. Il est constitué de plusieurs éléments, dont le silencieux, la ligne d’échappement, le catalyseur et le collecteur.
Pour qu’un véhicule de sport puisse être le plus performant possible, il faut que son système d’échappement se prête au type de moteur qui l’équipe. Ce composant montrera inexorablement ses limites si jamais il n’est pas adapté au niveau de puissance délivré par la motorisation. Il convient d’opter pour un modèle conçu spécialement pour la course auto. Ce dispositif doit aussi être conforme au règlement de la compétition.
Si vous êtes en quête de performances et d’une meilleure expérience sportive, optez pour une ligne d’échappement en inox adapté, compatible et hautement qualitatif. Il est léger, permet une évacuation efficace des gaz d’échappement, offre une meilleure sonorité tout en résistant à la déformation et à la corrosion.
Lors de l’inspection du système d’échappement, il faut vérifier qu’il n’y a aucune déformation, corrosion ou fuite à son niveau. Le moindre souci constaté doit être traité correctement et rapidement en réparant ou en remplaçant les composants défectueux. Il est aussi question de vérifier que les joints sont étanches et que les fixations sont solides. Au terme de chaque course, le système d’échappement doit être nettoyé minutieusement. Le but est d’éliminer les dépôts de calamine ou de suie qui pourraient nuire au rendement du catalyseur ou obstruer les conduits.
Faites attention aux filtres à air et huile
Les filtres à air et à l’huile sont des composants essentiels puisqu’ils maintiennent aussi bien la qualité que la propreté des fluides qui circulent dans le moteur. D’abord, le rôle d’un filtre à air consiste à retenir les impuretés contenues dans l’air sans diminuer le débit de ce dernier. Ce composant fait en sorte que le flux d’air nécessaire à la combustion soit de bonne qualité et en quantité suffisante.
Un filtre à huile assure quant à lui la purification de l’huile moteur en retenant les particules métalliques et les hydrocarbures engendrés par les frottements du moteur. Il contribue à fournir à ce dernier une alimentation aussi saine que qualitative. Il veille à ce que la lubrification et le refroidissement des composants mobiles soient de manière optimale.
Par conséquent, il est indispensable de faire très attention à ces filtres au moment de l’inspection du moteur. Ils doivent être nettoyés ou remplacés régulièrement selon les préconisations du fabricant. Un encrassement au niveau du filtre à air entraîne une baisse de débit d’air, une hausse de la consommation, une mauvaise combustion et une perte de puissance.
Un filtre à huile défectueux laisse quant à lui passer les particules abrasives qui vont gripper ou rayer les composants du moteur. Cela provoque une usure prématurée, voire une casse. Une lubrification correcte et un flux d’air adéquat sont essentiels pour maximiser la puissance du moteur d’un véhicule de compétition.
Vérifiez l’état du radiateur
Lors de l’inspection du moteur d’une auto sportive, il ne faut en aucune manière faire l’impasse sur l’état du radiateur. Il s’agit en effet d’un composant essentiel du circuit de refroidissement, qui assure l’évacuation de la chaleur générée par la combustion et le frottement des pièces mécaniques. Il s’agit plus exactement d’un échangeur de chaleur permettant de maintenir une bonne température du moteur en toutes circonstances.
Sans ce dispositif, ce dernier risque de surchauffer et ses différentes pièces en subiront les conséquences. Il est muni d’un faisceau de tubes dans lesquels circule un liquide caloporteur. Le refroidissement de ce dernier est assuré par le flux d’air extérieur ou par un ventilateur dédié.
Avant chaque course, le radiateur doit être contrôlé rigoureusement pour s’assurer qu’il n’est ni endommagé, ni percé, ni obstrué. Il faut aussi vérifier la qualité et le niveau du liquide de refroidissement qui doit être aussi suffisant que propre pour garantir un échange thermique optimal. Durant l’épreuve, la température du moteur est à surveiller de près pour éviter toute surchauffe. Un moteur surchauffé peut rapidement perdre de la puissance et même subir des dégâts irréparables.
Testez et réglez vos bougies d’allumage
Les bougies d’allumage sont les dispositifs responsables de l’allumage du mélange air-carburant dans les chambres de combustion du moteur. Elles influent sur la performance d’un véhicule de compétition. La raison est que lorsqu’elles sont mal réglées ou défectueuses, elles entraînent des ratés d’allumage, une combustion inefficace, un cliquetis et, in fine, une perte de puissance. Nous pouvons y ajouter la hausse de la consommation de carburant ainsi que des émissions polluantes et l’encrassement du système d’échappement, du fait du mélange air-carburant non brûlé.
À l’instar du système d’échappement, les bougies d’allumage doivent être adaptées au type de moteur. Les mêmes éléments doivent être choisis en fonction du type de carburant utilisé. En amont de chaque course, leur test et leur réglage s’imposent. Il s’agit de vérifier aussi bien leur état que leur calage et leur écartement. Il faut aussi les nettoyer ou les remplacer par des nouvelles si elles sont encrassées, usées ou défectueuses.
Attardez-vous sur le carburateur du véhicule
Le carburant fournit au moteur un mélange intime, fin et homogène d’air et de carburant afin de lui faire profiter d’un rendement optimal et de le faire fonctionner à merveille. Cet organe mécanique fait en sorte que le mélange soit le plus proche possible de la proportion stœchiométrique : 14,7 g d’air – 1 g de carburant. Il revient aussi au carburateur de moduler le taux de remplissage des cylindres du moteur dans le but de réguler aussi bien le couple que la vitesse. De fait, cet élément joue un rôle essentiel lors du démarrage et tout au long du pilotage : il gère le démarrage à froid, le ralenti, la marche constante et les accélérations.
Sa vérification est indispensable avant les courses. C’est l’occasion d’en contrôler l’état d’usure, le fonctionnement et les réglages. On peut en profiter pour le nettoyer minutieusement, le régler correctement ou le réparer si nécessaire pour éviter toute obstruction, fuite ou défaillance.
Lorsqu’il est encrassé, le moteur perd en couple et peut même dysfonctionner. Son mauvais réglage s’accompagne d’une mauvaise combustion du carburant, d’une perte de puissance, d’une hausse des émissions polluantes et de la consommation. Notons qu’un carburateur doit être réglé en fonction du type de carburant utilisé, des conditions climatiques, du régime moteur.