Le système anti-lag (ou anti-lag) s’utilise surtout lors des compétitions automobiles et en drift. Il consiste à produire des explosions dans l’échappement des voitures turbocompressées. Adapter ce concept anti-lag sur les automobiles ordinaires ou les véhicules de route reste fortement déconseillé. Vous aurez des problèmes avec les forces de l’ordre.
Sommaire :
Description de l’anti-lag d’un turbo
Le système anti-décalage, communément appelé anti-lag ou ALS, désigne une méthode utilisée pour atténuer le turbo lag d’un moteur. Ce système de raté d’allumage permet de gérer le moteur en atténuant le temps de réaction du turbocompresseur.
Le turbo lag représente le délai de réponse d’un moteur turbo. Ce temps de latence indique plus précisément, le retard de réactivité du turbocompresseur par rapport au moment de l’accélération de la voiture. Le dispositif met du temps pour accéder à son plein régime. Quand on accélère, ce dernier a, effectivement, besoin d’un court laps de temps pour déployer ses performances. Comme la pression diminue à chaque changement de vitesse, quelques millisecondes s’avèrent nécessaires pour reprendre.
Le fonctionnement anti-lag donne, par conséquent, la possibilité de réduire ce temps de latence. Il demeure important de garder le turbo en rotation quand on décélère. Cela nécessite une haute température et une forte pression. Le mécanisme consiste, alors, à enflammer volontairement du carburant et de l’air dans le carter du turbocompresseur. On fait entrer de l’air, on administre le carburant et on attend pour démarrer de telle sorte que la combustion finit dans l’échappement. De ce fait, quand les soupapes d’échappement s’ouvrent, la température et la pression se maintiennent élevées. Ainsi, la turbine tourne toujours et explique comment le régime reste haut.
L’ALS se décline sous plusieurs méthodes. Deux grands groupes se distinguent : les systèmes anti-lag simples et ceux plus complexes. Mais la procédure reste la même. Elle consiste à additionner du carburant et de l’air au collecteur d’échappement. L’ALS peut se greffer directement au moteur de la voiture ou se placer comme un dispositif indépendant. Le système anti-décalage s’utilise surtout lors des courses automobiles. Découvrez en 5 minutes comment ce système fonctionne.
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Origine et histoire de l’anti-lag
Le premier turbocompresseur à gaz d’échappement a vu le jour en 1905 sous l’expertise du Suisse Alfred Buchi. L’inventeur souligne la manière de perfectionner le débit du mélange air-essence d’un moteur à piston afin de générer plus de puissance. Débute alors l’exploitation de la suralimentation à gaz d’échappement.
Le premier moteur suralimenté apparaît en 1910. Le constructeur Murray-Willat a pu réduire les pertes de puissance causées par une faible densité d’air en altitude. Cette méthode de suralimentation s’adapte notamment aux voitures de compétition.
Avec l’expansion de la course automobile, de nouvelles techniques cherchant à améliorer la performance des moteurs apparaissent. Les premiers systèmes anti-lag arrivent dans les années 80. Le moteur d’une Ferrari 126CK se pare d’un anti-décalage pendant le Grand Prix de Saint-Marin en 1981. Le système cherche à repousser les limites du turbocompresseur pendant la course.
Le « bang bang », une des méthodes simples de l’ALS fait sensation lors du Championnat du monde de rallye de 1994. Le système s’apparente à la « grande solution parfaite » pour réduire le temps de latence. Le dispositif commence, de là, à s’appliquer aux moteurs des voitures de course sur les étapes du WRC.
Simple, mais difficile à appliquer, le système anti-décalage se révolutionne avec l’avancée technologique. L’essor des dispositifs électroniques sur la gestion du moteur a permis la prise en compte de bon nombre de paramètres, rendant l’ALS plus efficace.
Chaque constructeur automobile adapte l’ALS à son image. Toyota le dénomme « Toyota Turbo Anti-Lag System ». Mitsubishi l’appelle le « Postcombustion Control System ». De nouvelles solutions s’assimilent au réglage anti-lag, de nos jours, telles que la recirculation des gaz d’échappement ou EGR. Si vous vous demandez quel bruit cela fait, cette courte vidéo vous fera comprendre.
Quel est le rôle de l’anti-lag ?
L’anti-décalage simple laisse une légère ouverture dans la soupape d’étranglement. Elle se présente sous forme de valve. Cette dernière imite le mouvement des ailes d’un papillon pour laisser passer la combustion. Un peu d’essence se trouve alors introduite dans l’échappement de la voiture quand on cesse d’appuyer sur la pédale d’accélérateur.
Quant à l’ALS complexe, une soupape spéciale est requise pour contrôler le régime de poussée. Il consiste à dévier une partie de l’air présent au milieu de la soupape d’étranglement et le côté aspiration de la chambre de compression du turbocompresseur. Ce qui va alimenter le collecteur d’échappement en parallèle avec une quantité de carburant injectée ponctuellement. Quelles qu’elles soient, les configurations anti-lag contribuent à modifier les cartes de carburant et d’allumage quand on lâche l’accélérateur.
Le fonctionnement anti-lag sert, ainsi, à réduire, voire éliminer le temps de décalage du turbocompresseur. Il dévie l’air du turbo vers le collecteur pour pouvoir maintenir la vitesse et se préparer à la prochaine accélération. Plus concrètement, l’ALS injecte de l’air et du carburant dans les gaz brulés au moment où le conducteur accélère. Le turbocompresseur continue ainsi de tourner, permettant au moteur de fournir de l’énergie lors de l’accélération suivante. De ce fait, l’anti-lag donne la possibilité d’éluder le phénomène de creux du turbo, c’est-à-dire le retard de production de puissance.
Le système anti-décalage a, par ailleurs, pour rôle de rendre les voitures dotées de turbo plus performante grâce à un couple disponible plus tôt. Avec cette méthode, l’air pressé se trouve spontanément acheminé vers le collecteur d’échappement. On obtient alors du gaz d’échappement avec une vitesse et une température élevées. Le turbo n’arrête pas de comprimer l’air à haute pression, étant donné qu’il possède encore l’énergie nécessaire. Ce réglage fournit une pression d’admission immédiate. De cette façon, le moteur turbocompressé devient efficace au maximum.
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Avantages et inconvénients
L’anti-lag offre la possibilité de réduire le temps de latence d’un turbo. Ce qui induit quelques avantages incitant les pilotes de courses à l’adopter lors des compétitions automobiles.
L’équipement anti-lag augmente avant tout la performance du moteur. La suralimentation du turbocompresseur provoque une production de puissance instantanée. Ce mécanisme anti-lag permet ensuite d’assurer l’efficacité du compresseur. Davantage d’air se trouve comprimé dans le cylindre du moteur.
Le système anti-lag offre de plus un temps de réponse d’accélération très court. Le moteur accuse moins de coupure à l’arrêt. Dernièrement, avec le système anti-lag, l’effet se trouve assuré à chaque passage de rapport. Le décalage du turbocompresseur ne se ressent pas quand on change de vitesse.
En parallèle à ces points positifs, l’ALS présente également des inconvénients qui ne peuvent pas être ignorés. Tout d’abord, le fonctionnement anti-lag réduit considérablement la durée de vie des pièces majeures. Les fortes contraintes et la surchauffe impactent négativement sur les turbos, l’échappement, le catalyseur, voire le moteur. Ensuite, la configuration anti-lag provoque des bruits et même des étincelles inutiles et nuisibles. Le procédé produit volontairement des détonations, et provoque des explosions violentes de l’échappement.
En troisième lieu, le système anti-lag consomme beaucoup plus de carburant. En plus du combustible requis pour faire marcher le véhicule, une autre quantité additionnelle s’avère nécessaire pour faire tourner uniquement le turbo. Son dernier défaut concerne son prix. Le système anti-lag coûte cher. Il demande beaucoup d’argent pour l’entretien et la rechange des pièces du véhicule, ainsi que pour l’essence ou le gasoil pour un véhicule diesel. Vous gagnerez à opter pour d’autres solutions si votre budget se trouve serré.
Les pannes et comment les résoudre
Les pannes concernent plutôt le turbocompresseur que le système anti-lag. Ces dysfonctionnements se manifestent par un sifflement bruyant du turbo au ralentissement ou à l’accélération un excès de fumée ou une fumée colorée. On peut aussi observer une perte de puissance du moteur, une odeur d’huile brulée ou des fuites d’huile du turbocompresseur, une hausse de la consommation de carburant, une surchauffe…
De multiples raisons peuvent se présenter comme les causes de ces pannes. Cela concerne entre autres une utilisation inadéquate de la turbine, une mauvaise habitude de conduite, une huile impure ou usagée. À cela s’ajoute aussi un manque de lubrification ou une longue immobilisation de la voiture. Vous devez prendre en compte également un filtre à air ou une admission d’air bouchée et un compresseur encrassé…
Des solutions existent pour pallier ces problèmes. Une vérification minutieuse de ce qui se passe sous le capot s’avère indispensable avant d’installer ou de changer un turbocompresseur. Une huile de bonne qualité demeure fortement conseillée pour éviter tout résidu dans le système. Une mise en marche du moteur s’impose toutes les semaines pour permettre au moteur de chauffer.
Un temps de chauffage doit s’appliquer au moteur avant de prendre la route pour lui permettre de ne pas tourner à froid. Dans tous les cas, la vigilance demeure d’actualité afin de protéger le turbo d’une usure prématurée.
L’anti-lag pour plus de performances en compétition
En conclusion, le système anti-lag permet de diminuer le temps de réponse d’un turbocompresseur. Toutefois, il ne s’applique que sur les véhicules de course. L’augmentation de performance via la méthode ALS s’avère déconseillée aux particuliers. En effet, si vous souhaitez que votre moteur tienne plus longtemps, éloignez-vous du système anti-lag.