L’ABS tient son appellation de l’allemand Anti-blockier-system. Vous le trouverez aussi sous le sigle ABR. Ce dernier se traduit par Anti-Blocage des Roues. Le système se déploie en cas de freinage brutal. L’ABS fonctionne à l’aide de capteurs, un calculateur, ainsi qu’un mécanisme de régulation hydraulique.
Sommaire :
L’aviation à l’origine de l’ABS
Les premiers dispositifs comparables à l’actuel ABS naissent dans l’aviation dans les années 1920. Le pionnier de l’automobile et de l’aviation, Gabriel Voisin, a mis au point un mécanisme d’antiblocage des roues. Le dispositif consiste à assister l’avion lors du freinage à l’atterrissage pour que celui-ci se stabilise.
Les ingénieurs de la multinationale allemande Bosch cherchèrent alors à appliquer ce système sur les automobiles. L’enseigne dépose alors un brevet en 1936. Ce dernier s’intitule « un mécanisme empêchant le blocage des roues d’un véhicule motorisé ». D’autres entreprises travaillent aussi sur le concept à la même période.
La première voiture équipée d’un ABS mécanique sort en 1966 sous l’enseigne de la société Teldix. En 1969, la génération initiale de l’ABS géré électroniquement se dévoile avec la compagnie américaine ITT. Cet évènement se déroule lors du salon automobile de Francfort. Teldix cède ensuite ses brevets et licences à Bosch en 1975. Ils portent sur la conception d’un système qui empêche les roues d’une voiture motorisée à combustion interne de bloquer.
Tout cela, ajouté au développement de la technologie numérique, a concouru à la naissance de l’ABS conforme au véhicule à moteur. En 1978, Bosch commercialise alors son ABS électrique monté en option sur la Mercedes Class S et la BMW Série 7.
Originellement mis à l’épreuve sur les lacs gelés de Suède, l’ABS a fait de Bosch le promoteur de la sécurité active. Le système constitue, actuellement, la référence pour toute construction automobile. Il est également obligatoire pour tout nouveau véhicule vendu sur le sol européen depuis 2004.
Rôle de l’ABS
L’ABS tient lieu de renfort au freinage électronique d’une voiture. Le dispositif sert à débloquer les roues en situation d’urgence. Il tend par conséquent à réduire la pression exercée sur la pédale. Cette action empêche ainsi le véhicule de glisser. L’automobile peut ainsi s’arrêter en toute sécurité.
Le rôle de l’ABS consiste, alors, à contrôler le freinage pour parer aux blocages des roues. Lorsque le conducteur appuie brusquement sur les pédales, les roues d’une voiture sans ABS se coincent en effet. Les pneumatiques dérapent sur la route rendant le véhicule incontrôlable, notamment si la chaussée s’avère glissante. D’autant que la distance de ralentissement augmente également lorsque les roues se trouvent bloquées.
L’ABS dispose de capteurs, d’un calculateur et d’un système de régulation hydraulique. Les capteurs permettent de contrôler la vitesse de rotation des pneus. Le calculateur quant à lui définit si la pression correspond à l’adhérence. Le système de régulation hydraulique aspire à son tour le liquide de frein. Cette étape consiste à réduire la pression si elle est trop élevée. La roue se débloque alors.
Une série de blocages et de déblocages occasionnent la diminution de tension dans le circuit hydraulique du système. L’ABS s’active aussitôt dès une différence de rotation entre deux roues. L’automobiliste se doit d’écraser la pédale de frein sans interruption. Ce système de freinage donne la possibilité au conducteur de ralentir et d’arrêter la voiture dans des conditions plus favorables.
Avec le système ABS, le conducteur peut se rassurer d’avoir le contrôle directionnel de sa voiture en cas de freinage intense.
Découvrez le fonctionnement de l’ABS dans cette courte vidéo :
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Les avantages de l’ABS
L’existence de l’ABS sur une voiture présente différents avantages. Le dispositif s’avère effectivement très utile dans le cas où vous devez brusquement freiner et manœuvrer en même temps. Lorsqu’un piéton coupe subitement la route, par exemple, l’ABS entre en jeu. Quand le sol ne permet pas une bonne adhérence, les roues ont tendance à se bloquer plus fréquemment et vous gagnerez à avoir votre ABS.
L’ABS aide en premier lieu le chauffeur à garder le contrôle de la direction de sa voiture. Cette dernière reste maniable et les dangers liés au dérapage ou au balancement de la queue diminuent. Les statistiques montrent que le système contribue à réduire les risques de collision. Par temps pluvieux, même avec du verglas, pas moins de 30 % des collisions frontales sont évitées. Sur les routes sèches, 9 % des cas échappent aux accrochages de face.
L’ABS procure ensuite une courte distance de freinage. Le véhicule s’arrête en l’espace d’un intervalle relativement court en cas d’urgence. Comme la voiture ne dérape pas, les forces de ralentissement ne se trouvent pas dépensées inutilement. Ce qui procure un appui optimal, stoppant l’automobile rapidement.
Le constat d’une meilleure adhérence à la surface de la route constitue aussi un avantage. Pour éviter le blocage, le dispositif ABS exploite l’adhérence maximale des pneus. Il réduit, ainsi, le phénomène de glissement. Étant donné que les roues ne se bloquent pas, le processus de freinage se trouve plus efficace.
Les pneus résistent plus à l’usure. Vu l’absence de blocage de roues, celles-ci ne se frottent pas à la surface de la chaussée. Effectivement, seules les voitures dispensées d’ABS laissent de longues traces de freinage sur la route. Ce qui favorise la détérioration des pneus, les rendant rapidement lisses.
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Les inconvénients de ce système
Avoir un ABS installé sur son véhicule ne présente pas seulement que des avantages. Le système ne permet pas de raccourcir les intervalles de freinage, contrairement aux idées reçues. Plutôt, il réduit la distance de freinage par rapport au glissement et non par rapport à la distance normale. De plus, cette technologie accroît la distance d’arrêt sur les surfaces enneigées ou plein de gravier.
Les freins ABS entraînent également des temps d’arrêt irréguliers. Suivant l’expérience d’un certain nombre d’automobilistes, les véhicules équipés d’ABS mettent plus de temps à s’arrêter entièrement. Le dispositif requiert en plus des contrôles et une maintenance régulière. Par exemple, la pression sur les freins diminue et augmente plusieurs fois par seconde quand l’ABS fonctionne. Les plaquettes et les disques de frein tendent, alors, à s’user très vite.
Le système ABS coûte d’ailleurs cher. Le prix de la réparation varie en fonction de la pièce à remplacer. Le coût d’un changement de capteur va de 40 € à 80 €. Pour la réparation du calculateur ou du système de régulation hydraulique, vous compterez entre 150 € et 300 €. Et si vous décidez de changer votre bloc ABS par une pièce neuve, la facture s’élève de 100 € à 1000 €.
Une technologie pour la sécurité routière
L’ABS constitue une technologie permettant de renforcer la sécurité routière. Mais même si votre voiture est équipée du meilleur des dispositifs, place toujours à la prudence. La technologie ne fait que vous assister en cas d’urgence.