Les accidents de voiture peuvent aller d’un simple accrochage au carambolage. Que vous soyez un conducteur chevronné ou un novice au volant, c’est tout naturel de se sentir stressé après un incident de route. Surtout, lorsque celui-ci a causé d’énormes dégâts. Entreprendre une mauvaise action ou décision ne fait qu’aggraver les choses dans ces moments. D’où l’importance de savoir comment réagir immédiatement sur les lieux de l’accident. En fait, cela peut faire toute la différence pour une indemnisation réussie.
Nous sommes conscients du fait que des millions de personnes sont impliquées dans des accidents chaque année. Nous décidons alors d’élaborer ce guide. Son objectif ? Vous fournir les mesures cruciales et primordiales que vous devez prendre afin que vous puissiez gérer efficacement la situation sur la zone du sinistre.
Sommaire :
Assurer la sécurité sur les lieux de l’accident
Avant toute chose, vérifiez rapidement si vous, vos passagers ou les autres personnes impliquées avez subi des blessures. Si l’un de vous est blessé, contactez immédiatement les secours en composant le 15, 18 ou 112. Vous n’êtes pas en droit de déplacer une personne blessée, à moins qu’elle s’expose à un danger imminent. C’est-à-dire qu’elle se trouve dans une zone à risque d’incendie ou explosion. Souvenez-vous-en !
Votre deuxième priorité est de signaler l’accident aux forces de l’ordre. En attendant donc l’arrivée de la police, vérifiez si vous pouvez déplacer votre véhicule sans risque. Si c’est possible, éloignez-le de la voie principale. Lorsque l’incident a lieu sur une autoroute, dirigez-vous vers la bande d’arrêt d’urgence. En ville, essayez de vous garer sur le côté de la route.
Dans l’éventuel cas où les véhicules sont grièvement touchés, assurez-vous de signaler clairement la présence de l’accident. Activez les feux de détresse pour alerter les autres conducteurs, surtout dans des conditions de faible visibilité ou pendant la nuit. Sinon, placez des triangles de signalisation derrière votre véhicule à une distance adaptée selon le type de route.
Si vous sentez une odeur de carburant ou voyez de la fumée, éloignez-vous rapidement du véhicule. Avisez les autres personnes impliquées et n’hésitez surtout pas à prévenir les secours le plus tôt possible.
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Documenter la scène de l’accident
Après que vous avez assuré si tout le monde va bien, pensez à documenter la scène de l’incident. Utilisez votre téléphone pour prendre des photos sous tous les angles possibles. Cela inclut l’étendue des dommages subis par chaque véhicule, sa position après l’accident, et tout élément pertinent de l’environnement. Cela peut s’agir des panneaux de signalisation, des feux de circulation, ou des conditions de la route.
Les photos ou les vidéos prises sur la scène avant ou après l’accident serviront de preuves à présenter à l’assureur. Elles aideront à éclaircir les circonstances lors du traitement des réclamations d’assurance ou d’éventuels litiges légaux. Dans le cas où l’un des conducteurs devrait être évacué à l’hôpital, c’est aux témoins ou autres personnes présentes de s’en charger.
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Remplir le constat amiable
Si possible, il est conseillé de rassembler toutes les parties concernées dans un lieu sûr, à l’écart du trafic. Ce sera le moment opportun d’échanger calmement les informations nécessaires. Profitez-en aussi pour procéder au remplissage du constat amiable.
Lorsque vous remplissez le constat, soyez aussi précis et honnête que possible pour garantir l’exactitude et la clarté de votre rapport. Vous devez décrire les faits tels qu’ils se sont produits, sans embellir ou minimiser certains détails. Définissez bien l’heure, le lieu, la description de l’accident, la direction des véhicules, les actions effectuées juste avant l’accident… Cela vous aidera à éviter les conflits ultérieurs et facilitera le processus de réclamation.
Il se peut que les victimes d’un accident n’aient pas les mêmes avis, et ce n’est pas un cas rare. Face à cette situation, il suffit de noter les différences sur le constat amiable. Vous laissez votre assureur les évaluer. Utilisez l’espace dédié au croquis, que vous retrouverez sur le constat amiable, pour dessiner la position des véhicules avant et après l’incident. Ce dessin sera un excellent moyen de communiquer certains détails qui sont difficiles à décrire avec des mots.
Avant de signer, vérifiez attentivement toutes les informations et prêtez une attention particulière aux détails de l’assurance. Sans que vous le sachiez, chaque conducteur impliqué devrait quitter la scène avec une copie du rapport. Ils en auront besoin pour leurs dossiers personnels ou pour leurs compagnies d’assurance.
Consulter un médecin directement après l’accident
Une consultation médicale après un accident est bien plus qu’une simple question de formalité pour votre réclamation d’assurance. Il s’agit d’une étape cruciale pour garantir que votre assureur prendra bien en charge le dommage corporel.
Même si vous ne ressentez pas immédiatement de douleur, il sera toujours évident de consulter un médecin. Certaines blessures peuvent ne pas se manifester immédiatement, comme les traumatismes cervicaux ou les commotions cérébrales. Elles peuvent sembler insignifiantes dans les heures qui suivent, notamment à cause de la montée d’adrénalines. Cependant, cela n’exclut pas le risque qu’elles puissent s’aggraver ou révéler d’autres problèmes plus sérieux à long terme.
N’oubliez pas de demander à votre médecin traitant un certificat médical détaillant vos blessures. L’état dans lequel vous vous trouvez après l’accident devrait aussi y figurer. Cette attestation est essentielle lorsque vous allez déposer votre réclamation d’assurance pour dommage corporel. C’est la preuve concrète des préjudices que vous avez eus à la suite de l’accident. Si le médecin vous a prescrit des soins ou des traitements continus, suivez-les scrupuleusement pour garantir votre bien-être.
Se coordonner efficacement avec les témoins sur les lieux
Dans les cas où les rapports sont contradictoires, le témoignage des personnes sont sollicités. Leurs propos peuvent donc être déterminants lors d’un litige. S’il y a des individus qui ont assisté à l’accident, approchez-les calmement. Échangez avec eux et demandez-les poliment si vous pouvez avoir leurs coordonnées : nom, numéro de téléphone, adresse… De plus, notez les détails spécifiques, comme l’endroit où le témoin se trouvait au moment de l’accident et de son angle de vue. Cela peut aider à évaluer la pertinence et la fiabilité de leur témoignage.
Le témoignage d’une personne, qui n’a pas de lien direct avec les parties impliquées dans l’accident, est souvent vu comme plus neutre et fiable. Ces témoignages sont plus qu’importants pour déterminer les faits dans le cadre de réclamations d’assurance ou de démarches judiciaires. Notre petit conseil ? Lorsque vous abordez les témoins, faites-le avec empathie et courtoisie. Comprenez qu’ils peuvent, eux aussi, être choqués ou perturbés par l’accident. Votre approche respectueuse peut les encourager à coopérer.
Si possible, demandez aux témoins de rédiger une description de ce qu’ils ont vu. Même une brève déclaration écrite peut s’avérer déjà bénéfique. Encouragez-les à noter tout ce qui leur semble pertinent. Cela peut être la vitesse des voitures, la direction d’où elles venaient, et leur comportement avant l’accident. Cela pourrait également englober le cas où un des conducteurs semblait distrait ou conduit de manière irrégulière.
Conclusion
Lorsque vous êtes impliqué dans un accident de voiture, les mesures que vous prenez dans les minutes qui suivent l’accident sont cruciales. Elles peuvent impacter la sécurité, les procédures légales et les réclamations d’assurance ultérieures. Si l’un des conducteurs est à l’hôpital, la situation devient plus compliquée. Mais les principes de base en termes de sécurité, de documentation et de communication restent les mêmes. Si la police arrive sur les lieux, elle prendra les déclarations des témoins et des conducteurs présents. Quant à l’autre victime, soit la police le contactera plus tard à l’hôpital, soit lorsqu’il sera en mesure de faire sa déclaration.