La boîte de vitesses automatique, communément appelée BVA, ne requiert aucune manœuvre venant du chauffeur pour passer les rapports. Les vitesses changent de façon automatique par le concours d’un système électronique et électro-hydraulique qui tient compte des conditions de roulage de la voiture. Ce mécanisme a évolué au fil du temps.
Sommaire :
Progrès technique et technologique
Le développement des exploits de l’industrie automobile a stimulé l’augmentation du nombre de rapports sur les voitures à transmission automatique. La boîte automatique avec 2 rapports voit le jour au début du 20e siècle. Celle à 3 rapports apparaît vers les années 40. Des paliers additionnels se trouvent ajoutés graduellement. La boîte automatique atteint actuellement jusqu’à 10 rapports.
Un coupleur hydraulique servait au début d’embrayage. Son rôle consistait à transférer le couple moteur à l’aide d’un fluide sous pression. Le convertisseur de couple apparaît ensuite vers les années 60. Celui-ci permet de minimiser la perte d’énergie thermique occasionnée par le glissement du coupleur hydraulique. Un embrayage de pontage se trouve annexé au convertisseur dans les années 80 pour supprimer complètement cette instabilité. L’embrayage se pilote alors de façon électrique et fait partie intégrante du pilotage intelligent.
La boîte, quant à elle, se compose d’un système d’engrenage à trains épicycloïdaux. Avec l’avancée des technologies, les boîtes se trouvent exclusivement pilotées électriquement dans les années 80. Les modes séquentiels apparaissent. Ces innovations laissaient disparaître le seuil de rapport maximal qu’il fallait initialement respecter avec les premières boîtes.
Le pommeau affiche aussi des améliorations. Si auparavant il tirait sur un câble, le pommeau se transforme en électrique dans les années 2010. Cet élément devient plus aisé à manipuler. On assiste actuellement à un changement radical de son apparence. Cette dernière privilégie en effet une taille plutôt petite. Passer en mode séquentiel ne nécessite en outre plus de pommeau ergonomique avec l’accès aux palettes sur le volant.
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Le fonctionnement des positions de la boîte automatique
Sur les voitures dotées de boîte automatique, la pédale d’embrayage n’existe pas, car les vitesses s’enclenchent d’elles-mêmes. Le levier de vitesse n’arbore plus les rapports à engager. Il indique plutôt les 4 positions principales de la boîte avec les inscriptions P, R, N et D.
Le P ou « Parking » sert à bloquer la transmission à l’arrêt. La lettre R ou « Reverse » s’utilise pour effectuer la marche arrière. La gravure N ou « Neutre » permet de se mettre au point mort. Le D qui signifie « Drive » s’enclenche pour démarrer le véhicule. Au fur et à mesure où vous rouler les vitesses possibles passe automatiquement, en fonction de votre allure.
D’autres boîtes se voient, plus tard, équipées des commandes M, S, B ou W. Le M désigne la position « Manuel ». Elle donne la possibilité au conducteur d’enclencher le mode semi-automatique. L’automobiliste peut actionner le changement de vitesse suivant les indications des calculateurs. La position sur le S pour « Sport » autorise une conduite sportive. Les changements de rapports se déroulent à haut régime, rendant le rétrograde très abrupt.
Avec le B qui signifie « Brake » équivaut à freiner. Cette commande se trouve surtout sur les voitures Toyota et sert de frein moteur. Le W du « Winter » indique que le premier rapport passé correspond à la 2e vitesse. Ceci évite que les roues patinent lors du démarrage sur les chaussées glissantes ou enneigées.
D’autres modes sous forme de chiffre viennent aussi s’ajouter, sur le levier de certains modèles. Le chiffre 1 ou L signifiant « Low » active la première exclusivement. La conduite se fait à une allure réduite, propice pour monter des pentes difficiles ou pour tirer d’autre voiture en panne. Le 2 s’utilise pour les 2 premières vitesses uniquement. La voiture ne peut pas rouler vite. Ce mode s’emploie lorsqu’il y a du verglas ou de la neige sur la route. La position de la vitesse donne la possibilité d’actionner le frein moteur. Le 3 active les 3 premières vitesses. Vous opterez pour ce chiffre lors de vos déplacements en ville.
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Les 4 types de boîte automatique
Différents types de boîtes automatiques se rencontrent sur le marché automobile de nos jours.
Vous trouverez des boîtes automatiques à embrayage simple ou boîtes de vitesses robotisées (BVR) à simple embrayage. Leur particularité réside dans les actionneurs électro-hydrauliques. Ces derniers forment le système des vitesses et de l’embrayage. Une électronique élaborée agence le tout. Il existe deux modes de fonctionnement : automatique et séquentiel. Cette boîte équipe généralement les petites voitures citadines ou peu puissantes. La BVR à simple embrayage ne figure plus sur les véhicules nouveaux modèles.
La boîte automatique à embrayage double ou boîte robotisée à double embrayage repose son mécanisme sur la jonction de deux demi-boîtes de vitesses. Chacune possède son propre embrayage. Il y a aussi un mode automatique et séquentiel, mais le système ne se ressemble pas. Possédant de meilleures performances techniques, la BVR à double embrayage succède à la BVR à simple embrayage. Elle est plus puissante, et coûte aussi plus chère.
La boîte de vitesses automatique à convertisseur de couple (BVA) représente la boîte automatique conventionnelle. Un convertisseur de couple hydraulique a succédé à l’embrayage à disque sur une manuelle. Un fluide permet de transmettre le couple moteur. Les vitesses s’enclenchent automatiquement à l’aide de trains épicycloïdaux. Le tout se trouve piloté par un dispositif hydraulique et électronique. La boîte automatique à convertisseur de couple concilie la BVR à simple embrayage et celle à double embrayage.
La boîte de vitesses automatique à variation continue ou CVT (Continuously Variable Transmission) désigne un convertisseur hydraulique. Il assure le démarrage. Une courroie met en relation deux variateurs ou une chaîne. La vitesse change petit à petit, mais sans passage de rapport. De petite taille, la CVT offre la possibilité de consommer moins. La vidéo suivante vous aidera à mieux comprendre les différences.
Durée de vie d’une boîte automatique
La durée de vie d’une boîte automatique ne change pas malgré les différentes évolutions. La boîte de vitesses, manuelle ou automatique, constitue en effet l’un des éléments les plus résistants d’une voiture. Cette pièce se targue d’avoir une durée de vie assez longue. Logiquement, la boîte de vitesse subsiste autant que le véhicule qu’elle équipe.
La boîte de vitesses automatique, pour sa part, se joindra à vous sans problème sur plus de 300 000 km. Le dispositif composé d’un convertisseur hydraulique et dénué d’un système d’embrayage favorise cette longévité. Quoique, l’automatique robotisée dotée d’un système d’embrayage s’avère plus fragile que les autres.
L’automatique requiert néanmoins un entretien régulier, quel que soit le modèle. La routine consiste, entre autres, à faire la vidange de la boîte tous les 60 000 km en moyenne. Soulignons que la vidange de la boîte de vitesses diffère complètement de la vidange moteur.
Pour les nouveaux conducteurs, cette vidéo vous permettra de bien choisir quelle boîte automatique choisir lors de l’achat de votre véhicule.
Une boîte de plus en plus populaire
La boîte de vitesses automatique devient de plus en plus populaire. Elle s’adapte plus aux exigences des motorisations électriques et hybrides en vogue de nos jours. L’arrivée de ces voitures électriques met toutefois en péril les boîtes automatiques. Ces dernières risquent de disparaître. Néanmoins, les automobiles à transmission automatique ont encore des années de gloire avant que cela n’arrive complètement.