La F1 représente un réel laboratoire d’innovations pour l’industrie automobile. Il n’est donc pas étonnant que de nombreuses technologies développées dans les écuries se retrouvent dans les voitures de tous les jours. Oui, la voiture qui se trouve dans votre garage intègre peut-être des fonctions nées de la fameuse Formule 1. Dans cet article, nous allons examiner certaines des technologies les plus importantes qui ont trouvé leur chemin dans nos voitures, leur histoire ainsi que leurs avantages.
Sommaire :
Les freins en carbone
C’est en 1970 que les freins en carbone font leur entrée en Formule 1. Ce sont des freins à disque fabriqués à partir de composites de fibres de carbone et de résine époxy. Ils sont maintenant couramment utilisés dans les voitures de sport haut de gamme et dans les voitures ordinaires de haute performance.
En F1, ce genre de ralentisseurs offre une performance supérieure à celle des freins en acier traditionnels. Leur atout réside dans leur capacité à dissiper rapidement la chaleur générée par le frottement des plaquettes sur les disques. Les freins en carbone sont également plus légers, ce qui réduit la masse non suspendue de la voiture, améliorant ainsi les performances globales.
Leur atout réside dans leur capacité à dissiper rapidement la chaleur générée par le frottement des plaquettes sur les disques.
Dans les voitures ordinaires, cette technologie est également utilisée dans le but d’offrir une performance de freinage supérieure. Les freins en carbone offrent en effet une meilleure résistance réduisant le risque de défaillance en cas d’utilisation prolongée ou de freinage intense. Grâce à leur légèreté, ils améliorent la maniabilité et l’efficacité énergétique de la voiture.
Il reste cependant intéressant d’avoir connaissance qu’ils peuvent être plus coûteux à l’achat. Ils nécessitent en outre un entretien spécialisé. Cet aspect peut rendre leur utilisation moins pratique pour les conducteurs ordinaires.
Le bloc moteur DOHC fait ses premiers pas en F1
« Dual OverHead Camshaft » ou moteur à double arbre à cames en tête est un bloc qui a vu le jour lors du Grand Prix de France 1912 en Formule 1. Quatre ingénieurs de l’équipe Peugeot ont mis au point un principe existant. Le résultat offrait un gain de puissance considérable, que cette structure devenait de plus en plus populaire.
Les grands constructeurs automobiles, dont Toyota, Honda, ou encore Ford, ont équipé leurs véhicules de ce type de moteur pour ses performances. Le laboratoire qu’est la Formule 1 va expérimenter différentes techniques pour améliorer les rendements du bloc DOHC.
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Les systèmes de récupération d’énergie des F1 modernes
La F1 a introduit les systèmes de récupération d’énergie cinétique (KERS) en 2009. Ces derniers récupèrent l’énergie cinétique générée lors du freinage et la stockent ensuite dans une batterie. Cette énergie peut ensuite servir à fournir un supplément de puissance pendant l’accélération.
Les systèmes de récupération d’énergie sont maintenant couramment utilisés dans les voitures hybrides et électriques de production. Une réelle aubaine pour les amateurs de voitures à fort potentiel. Découvrez comment cela fonctionne dans cette vidéo.
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Les transmissions semi-automatiques
Les années 80 représentent la période d’entrée en course des transmissions semi-automatiques. Elles sont maintenant couramment utilisées dans les voitures de sport haut de gamme et les voitures de course.
Les transmissions semi-automatiques permettent aux conducteurs de changer de vitesse manuellement sans avoir besoin d’utiliser un embrayage. Le système utilise des capteurs pour détecter le changement de vitesse et ajuste automatiquement la transmission pour correspondre à la nouvelle vitesse.
Les transmissions semi-automatiques sont plus rapides et plus précises que les transmissions manuelles traditionnelles. Elles sont également plus faciles à utiliser, ce qui les rend idéales pour une utilisation quotidienne.
Les palettes de vitesses au volant sur une F1 Ferrari
Cette technologie provient également de la Formule 1. Ferrari est la première écurie à installer les palettes de vitesse sur le volant à bord de sa monoplace. Son apparition date de la saison 1989. Les palettes permettent de passer les rapports d’un simple geste de vos mains. Les voitures haut de gamme ou sportives modernes possèdent presque toutes ce type d’équipement.
Les palettes accompagnent toujours la transmission semi-automatique. La première voiture de série à l’intégrer fut la Ferrari F355, huit ans plus tard. De nos jours, on les retrouve sur presque tous les véhicules. Vous pouvez passer d’une boite auto vers la boite séquentielle en changeant le mode de conduite de votre voiture, et changer les rapports de vitesses à travers les palettes. Ces dernières restent toutefois de la simple décoration dans la plupart des cas, car on n’a pas toujours l’occasion de les exploiter.
Les commandes sur le volant et la F1
Dans le passé, seul le bouton du klaxon était disponible directement depuis votre volant. Les véhicules modernes ont beaucoup évolué sur cet aspect, au point de nous proposer tous les raccourcis pour chaque équipement. Outre l’avertisseur, on peut désormais changer de mode de conduite directement depuis le volant. Cela concerne aussi le régulateur de vitesse, activer et désactiver la radio, et même accepter un appel.
L’origine de cette technologie vient également de la Formule 1. Cette pratique avait commencé dans les années 1970. Il restait en effet difficile de chercher le bouton pour confirmer l’entrée au stand ou pour l’eau à plus de 200 km/h. Les ingénieurs ont donc rendu cela plus simple pour les pilotes. Sur les F1 modernes, on a des touches pour changer la cartographie du moteur, activer le DRS, le système de freinage, etc.
Les suspensions actives
Les suspensions actives sont des systèmes qui ajustent automatiquement la fermeté des amortisseurs en fonction des conditions de conduite. Ces systèmes se sont fait connaître en F1 dans les années 1990 et sont maintenant disponibles pour certaines voitures de gamme élevée. Les suspensions actives ont, elles aussi, trouvé leur place dans les voitures ordinaires.
Ces types de suspensions sont capables de s’adapter en temps réel aux conditions de la route et aux mouvements de la voiture. Pour les voitures qui en bénéficient, les suspensions actives peuvent être utilisées pour améliorer plusieurs éléments :
- Le confort de conduite ;
- La maniabilité ;
- La sécurité ;
- La stabilité ;
- La réduction du roulis et du tangage ;
- La réduction des risques de dérapage.
Il est aussi à noter que les systèmes de suspension actifs sont capables de détecter les bosses, les nids de poule et les virages. C’est la Williams F1 Team FW14B pour la saison 1992 qui introduit pour la première fois ce système. Adrian Newey, actuel directeur technologique chez l’écurie de formule 1 Red Bull, a conçu cette monoplace avec Patrick Head.
Les matériaux composites pour les performances et la sécurité
Les voitures de F1 utilisent des matériaux composites légers pour réduire le poids et améliorer les performances. Ces matériaux deviennent maintenant couramment utilisés dans la fabrication des voitures de sport haut de gamme et des voitures de course. Les composites de fibres de carbone ou de verre imprégnées de résine époxy sont fréquemment retrouvés dans ce genre de véhicules.
Pour les voitures proposées au grand public, les matériaux composites sont utilisés dans la fabrication des carrosseries et des structures. Comme les carrosseries en matériaux composites sont plus légères que les carrosseries en acier, cela permet de réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2. Ils sont également plus résistants aux chocs, ce qui les rend plus sûrs en cas d’accident.
Comme les carrosseries en matériaux composites sont plus légères que les carrosseries en acier, cela permet de réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2.
Les voitures équipées de structures en matériaux composites ont d’ailleurs une meilleure tenue de route, une meilleure maniabilité et une meilleure efficacité énergétique. Ils sont également plus résistants à la corrosion et nécessitent moins d’entretien que les structures en acier traditionnelles. La première écurie de Formule 1 à tester la structure en carbone était McLaren avec le châssis MP4/1.
Les pneus et les ailerons
Les pneus utilisés en F1 sont conçus pour offrir une adhérence maximale et une usure minimale. Les fabricants de pneus de voitures de tourisme ont depuis adopté des techniques similaires pour améliorer les performances et la durabilité des pneus.
Les ailerons sont un élément très important en F1. Ils génèrent de l’appui aérodynamique et améliorent la tenue de route à haute vitesse. Si ces équipements sont d’ordres esthétiques sur les véhicules de tous les jours, ils sont aussi importants sur les voitures de sport haut de gamme. Les ailerons jouent un rôle similaire sur les super sportives comme en F1.
La discipline continuera de faire évoluer l’industrie automobile de biens des manières. La dernière innovation en date concerne l’intégration du système DRS sur une voiture de série. La nouvelle Porsche GT3 RS est la première à s’en équiper. La F1 travaille également sur une alternative aux carburants fossiles et à la diminution de l’émission du CO2.
