Tout au long de ses 48 années d’existence, la BMW Série 3 reste un nom populaire parmi les berlines premiums. En 2018, le constructeur lance la septième génération et introduit une autre variante hybride rechargeable pour compléter la gamme à côté de la 330e. Ce modèle de BMW, fort de 204 ch, répond au doux nom de Série 3 320e. Il se décline tant en version Sedan qu’en Touring. Si vous êtes à la recherche d’une voiture premium mariant habilement performances énergétiques et élégance allemande, c’est un choix à considérer.
Ce sont souvent les entreprises qui privilégient ce type de véhicule en raison de leurs avantages fiscaux. Les voitures PHEV peuvent susciter l’intérêt des particuliers. Pourquoi ? C’est ce que nous allons tenter de répondre dans les prochaines lignes.
Sommaire :
La BMW 320e, moins chère que ses homologues thermiques
Malgré la popularité florissante des SUV, des citadines ou des crossovers, une minorité de conducteurs reste fidèle aux berlines. Et ils ont raison, car ces voitures offrent à la fois une bonne qualité de conduite et un confort luxueux à l’intérieur. Sans oublier leur design élégant, qui évolue au fil des années en vue de répondre aux exigences des automobilistes modernes. C’est ce que BMW a fait pour la septième génération de la Série 3 en lui offrant récemment un facelifting.
Il suffit après de choisir la bonne source d’énergie pour en tirer les avantages. Souvenez-vous qu’en ces temps modernes, l’essence prend le pas sur le diesel et que les modèles électrifiés deviennent incontournables pour échapper au malus. Dans ce contexte, la BMW Série 3 hybride rechargeable dans sa version dégonflée 320e se présente comme une solution ingénieuse. Son prix, démarrant à 51 150 euros en berline, la place avantageusement par rapport à ses homologues thermiques.
Dans le cas du modèle à essence 320i xDrive de 184 ch, il débute à partir de 49 000 euros. Il est cependant pénalisé de malus écologique compris entre 1 900 et 4 500 euros. De même pour la version à gazole. La 320d et ses 190 ch démarre au tarif de 51 300 euros. Elle est soumise à un malus compris entre 150 et 400 euros.
Outre son prix très compétitif, la 320e se distingue aussi par les nombreux avantages fiscaux qui l’accompagnent. Sa carte grise peut être gratuite ou à moitié prix, selon votre région. Ce qui constitue un bon point pour les particuliers, tandis que les entreprises peuvent bénéficier de tant d’autres avantages comme l’exonération TVS. Elles ont par ailleurs la possibilité d’amortir le coût de la batterie ou de profiter d’un plafond d’amortissement plus élevé.
Batterie limitée avec des performances convaincantes
La 320e et sa sœur partagent le même composant électrique, produisant jusqu’à 109 ch et 265 Nm de couple. Ce moteur est alimenté par une batterie dotée d’une capacité brute de 12 kWh (soit 11,7 kWh utiles), pour gérer les performances électriques.
Selon le cycle WLTP, cette pile offre théoriquement une autonomie à zéro carbone comprise entre 56 et 61 km. Si vous choisissez le modèle 320e xDrive, comptez entre 46 à 47 km suivants les normes européennes. Si ce n’est pas aussi élevé que l’autonomie de certaines rivales sur le secteur premium, elle couvre parfaitement vos besoins quotidiens.
Une fois la batterie épuisée, le véhicule utilise son moteur à essence 4-cylindres de 2,0 litres, générant une puissance impressionnante de 163 ch. Il passe en mode hybride. À ce sujet, vous allez apprécier la transition qui est fluide et n’émet aucun bruit ni aucune vibration. Pour savoir quel mode de propulsion est déclenché, vous n’avez qu’à voir la couleur indiquée sur l’instrumentation numérique. Le bleu est pour le mode électrique et le blanc pour la thermique.
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Une BMW 320e plus sobre en consommation
Pour rappel, BMW mise sur une consommation homologuée de 1,4 l/100 km en cycle mixte WLTP. Afin d’atteindre un tel résultat, il faudra parcourir en mode électrique les deux tiers du trajet. Vérifions maintenant si l’intérêt persiste toujours dans les conditions réelles de la consommation.
Sur route
Une fois sur route et en mode hybride, la Série 320e affiche une consommation maîtrisée de 6,4 litres aux 100 km. Lorsque la batterie est rechargée, ce chiffre chute à 3 litres aux 100 km pour effectuer un trajet de 100 km. Même pour parcourir jusqu’à 200 km, la voiture n’engloutit que 4,7 litres aux 100 km dans une même condition.
Son rendement énergétique faible constitue son point fort, par rapport à ses concurrents. Malgré ses 4,71 m de long et ses 1,83 m de large, elle est parfaitement adaptée à une conduite en ville. Elle s’y montre très agile et ultramaniable. Dommage que le confort soit un peu plus ferme, surtout sur les routes accidentées.
Sur autoroute
Quand la pile est à plat, la voiture bascule vers le moteur à combustion pour pouvoir se déplacer. Ce qui est encore étonnant, la Série 3 hybride fait preuve d’excellentes performances sur l’autoroute. Grâce au huitième long rapport, le bloc 4-cylindres ne tourne qu’à 2 250 tr/min avec une vitesse de pointe limitée à 130 km/h. Le bruit de moteur reste minime…
La consommation de carburant, elle atteint 7,4 litres aux 100 km en mode hybride. Elle retombe à 4,4 litres aux 100 km sur un trajet de 100 km dès que la batterie se régénère à 100 %. Pour une distance de 200 km, la consommation moyenne se situe aux alentours de 5,9 litres aux 100 km.
La BMW 320e est très confortable sur route
En comparaison avec les versions à essence, les variantes hybrides rechargeables ajoutent environ 250 kg de plus en raison de leur batterie. Ce surpoids n’affecte en rien son dynamisme. La BMW 320e plug-in offre une conduite vive et bien équilibrée, de quoi garantir un véritable plaisir à son volant.
Cette petite « béhème » se démarque aussi par le confort inégalé de son système de suspension. Son châssis bien équilibré, ses trains roulants rigoureux et sa direction réactive en font une vraie BMW. Elle se montre très convaincante dans les virages, sans faire preuve de roulis. En revanche, la tenue de cap peut encore être améliorée en ligne droite. Pour cela, il faudra opter pour le châssis Sport, une marque de fabrique propre à la marque bavaroise.
À tout cela s’ajoute l’ambiance ultra moderne et ultra chic dans l’habitacle. L’un des petits inconvénients serait le revêtement en tissu standard pour le modèle de base. Le constructeur se rattrape en proposant des sièges sport équipés d’une sellerie similicuir/Alcantara à réglage électrique et un volant M gainé de cuir. Ils sont cependant disponibles à partir de la finition M Sport.
Ce qui distingue la Série 3 restylée des autres berlines, elle permet une position de conduite au ras du sol. Le cockpit manque un peu de caractère, mais les matériaux qui le composent sont de grandes qualités et bien assemblés.
Sinon, le grand écran BMW Cursed Display produit son effet pour assurer une conduite moderne, aisée et immersive. Il est livré avec la dernière version de iDrive, qui s’avère à la fois rapide et intuitif. De plus, le système est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, que ce dernier soit avec ou sans fil. Sans oublier la commande vocale, qui est très pratique.
Mérite-t-elle vraiment tout intérêt ?
Si tous les points précités suffisent, pour vous, à servir d’argument de vente, alors la réponse est un oui catégorique. Si vous souhaitez toutefois connaître les aspects moins favorables de cette voiture avant de prendre votre décision, les voici :
- Le réservoir du carburant est limité à 40 litres et la voiture ne peut pas dépasser 580 km d’autonomie sans passer à la pompe. Cela entraîne des arrêts fréquents auprès des stations-service sur l’autoroute si vous envisagez de partir loin.
- Avec 410 pour le Touring et 500 litres pour le Sedan, la capacité du coffre est inférieure à celle de certaines rivales. Pour la VW Passat GTE, le volume de coffre est de 640 litres.
- Pour la Série 3 hybride rechargeable, le chargeur embarqué est plafonné à 3,7 kW. Cela entraîne des temps de recharges beaucoup plus longs par rapport à ses concurrents supportant une forte puissance de charge.
La 320e rivalise directement avec la Peugeot 508 Hybride. Bien que cette Française propose un volume de coffre plus important et un chargeur plus rapide. L’Allemande se démarque par son autonomie électrique plus élevée, jusqu’à 52 km contre 40 km pour la Peugeot 508.
Un bon prix avec un bon équipement
Sur le segment du premium, la 320e a un avantage de prix par rapport à ses concurrents. Elle démarre à partir de 52 150 euros et dispose déjà d’une très belle dotation d’équipements. Sa concurrente, la Peugeot 508 Hybrid 225 fait 500 euros de moins que l’Allemande. À ce tarif, vous aurez droit aux deux dalles incurvées, à un climat’trois zones et aux radars de stationnement AV/AR.
Si vous voulez bénéficier de la clé mains libres ou de la sellerie mi-cuir, mieux vaut opter pour les niveaux de finition haut de gamme. Business Design et M Sport sont tarifés à 55 100 et 56 000 euros respectivement et ils vous procurent toutes les fonctionnalités et équipements modernes.
On vous laisse cette comparaison entre la 320e et une 408 hybride :
La nouvelle BMW 320e : une bonne pioche ou non ?
Tout dépend de votre choix et de vos préférences personnelles. N’oubliez pas que la Série 3 a connu un succès incontestable tout au long de son existence. La preuve ? Le véhicule s’est écoulé à plus de 17 millions d’exemplaires de la génération E21 de 1975 au dernier décompte en 2022. Et cette réussite la place au-dessus de ses concurrents les plus redoutables sur le marché.