Dans le monde de l’assurance auto, il est parfois tentant de trouver des astuces pour réduire le coût de sa prime d’assurance. L’une de ces pratiques consiste à assurer sa voiture au nom d’une autre personne, généralement quelqu’un de plus âgé ou avec un meilleur historique de conducteur. Cette méthode, appelée « fronting », peut sembler intéressante de prime abord, mais présente également son lot de dangers et de conséquences.
Sommaire :
Assurer sa voiture au nom d’une autre personne : est-ce vraiment avantageux ?
Les raisons pour lesquelles certains choisissent d’assurer leur voiture au nom d’une autre personne sont multiples. La première raison est la volonté de diminuer le montant de la prime d’assurance. En effet, certains profils de conducteurs, comme les jeunes conducteurs ou ceux ayant un mauvais historique de conduite, sont jugés plus risqués par les assureurs. Ils sont donc souvent soumis à des primes d’assurance plus élevées que d’autres profils moins risqués.
En assurant leur voiture au nom d’une autre personne ayant un profil moins risqué (un parent, par exemple), ils peuvent bénéficier d’une prime d’assurance moins chère et ainsi économiser de l’argent. Cette façon de faire est particulièrement prisée par les conducteurs novices, qui souhaitent ainsi réduire le coût de leur première assurance voiture.
Le principal avantage d’assurer sa voiture au nom d’une autre personne est, bien entendu, la diminution du coût de la prime d’assurance. Pour les jeunes conducteurs qui viennent d’obtenir leur permis, cela peut représenter une économie appréciable, surtout pour ceux dont le budget est serré. De plus, en absence d’accidents ou de sinistres, cette situation semble fonctionner sans problème et l’assureur continue de couvrir le risque.
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Est-ce bien légal et quels sont les risques en cas d’accident ?
Il est important de savoir que l’assurance au nom d’une autre personne n’est pas légale dans certaines situations. En effet, si l’assureur découvre que le véritable conducteur de la voiture n’est pas celui qui est assuré, il peut arguer qu’il y a eu dissimulation ou fausse déclaration lors de la souscription du contrat. Cela peut entraîner des sanctions variées, allant de la nullité du contrat d’assurance à des poursuites judiciaires dans le cas où les déclarations mensongères ont été faites dans un but frauduleux.
Si l’assurance « fronting » peut sembler être un bon plan pour faire baisser le montant de la prime, elle présente aussi de sérieux dangers. En effet, si la compagnie d’assurance découvre, après un accident, que le conducteur n’était pas bien assuré, elle peut refuser de prendre en charge les conséquences du sinistre. Pire encore, si un tiers est blessé dans l’accident et qu’aucune assurance ne veut prendre en charge la responsabilité civile de l’accident, le conducteur pourrait être tenu personnellement responsable des indemnisations et des dommages dus aux victimes.
Une alternative légale : l’assurance secondaire ou jeune conducteur
Pour ceux qui souhaitent bénéficier d’une prime d’assurance moins élevée sans commettre d’éventuelles infractions aux règles de l’assurance auto, il existe des solutions légales et plus sûres. Une approche consiste à souscrire une assurance au nom du jeune conducteur avec ajout du parent en tant que second conducteur. Ainsi, tout est clair pour l’assureur qui peut appliquer des tarifs avantageux tout en respectant les règles de base de l’assurance auto.
Une autre possibilité consiste à demander à l’assureur de tenir compte des antécédents d’assurance des parents lors de l’établissement de la prime pour le jeune conducteur. Cette pratique est courante chez certains assureurs et permet de bénéficier d’un bonus en fonction des années de conduite sans accident des parents. En procédant ainsi, on évite les dangers liés à l’assurance « fronting » tout en bénéficiant d’une prime d’assurance réduite.
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Exemple
Imaginons que Marie, une jeune conductrice âgée de 20 ans, souhaite assurer sa première voiture. Étant donné son manque d’expérience au volant, les primes d’assurance qui lui sont proposées sont assez élevées, ce qui ne correspond pas à son budget étudiant. Cependant, sa mère, Sophie, dispose d’une longue expérience de conduite sans accident et bénéficie donc d’un bonus conséquent sur son assurance auto.
Pour obtenir une prime plus abordable, Marie peut souscrire une assurance auto à son nom, en tant que conductrice principale, mais avec sa mère, Sophie, ajoutée en tant que second conducteur occasionnel. Cela permet à l’assureur de prendre en compte à la fois l’expérience de conduite de Sophie et la réalité que Marie est la principale conductrice du véhicule. Ainsi, l’assureur peut proposer une prime d’assurance plus basse à Marie tout en respectant les règles de l’assurance auto.
Dans cet exemple, Marie bénéficie d’une prime d’assurance réduite grâce à l’ajout de sa mère en tant que second conducteur, ce qui lui permet de conduire légalement et en toute sécurité, sans recourir à des pratiques risquées telles que l’assurance « fronting ».