Les apparences peuvent être trompeuses, et cela s’applique aussi dans le monde de l’automobile. Certaines voitures peuvent arborer un design agressif et des lignes sportives, laissant penser qu’elles vont filer à toute vitesse. Pourtant, la réalité sous le capot est souvent décevante. Voici une sélection de 10 voitures qui, malgré leurs designs sportifs, sont lentes, voire très lentes.
Sommaire :
Pourquoi certaines voitures sportives sont-elles lentes ?
Avant d’aller plus loin, il faut comprendre que si l’apparence peut aider à améliorer les performances, cela ne fait pas tout. Certes, un look élancé et une silhouette aérodynamique réduisent la résistance à l’air, mais cela ne suffit pas. La puissance du moteur, la transmission et le poids global jouent également un rôle crucial. Parfois, les constructeurs favorisent l’esthétique ou le confort au détriment des performances, offrant alors des voitures lentes sur la route. De véritables escargots. À cela s’ajoutent des réglementations environnementales ou économiques qui poussent à privilégier des motorisations plus modestes.
10. Opel GT (1968)
Avec ses lignes inspirées de la Chevrolet Corvette Stingray, l’Opel GT a fini par recevoir le surnom de « baby Corvette ». Tout porte à croire que vous avez un bolide devant vous. Ses phares escamotables et sa silhouette fluide donnaient en effet l’impression d’une voiture rapide. Mais sous le capot, la réalité était tout autre.
L’Opel GT était équipée d’un tout petit moteur 1.1 L de 67 chevaux ou d’un moteur 1.9 L de 102 chevaux. Le modèle le plus performant atteignait seulement les 115 km/h, avec un 0 à 100 km/h en 10,8 secondes. Elle mérite bel et bien sa place parmi les voitures au look sportifs, mais lentes. Malgré cela, son allure et ses innovations, comme les phares rotatifs, ont marqué les esprits. Disponible aujourd’hui sur le marché des collectionneurs, cette voiture reste prisée pour son esthétique, mais elle était loin de rivaliser avec les vraies sportives de son époque.
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9. DMC Delorean (1981)
Célèbre grâce à Retour vers le Futur, la DeLorean était un chef-d’œuvre de design : carrosserie en acier inoxydable, portes papillon, et une silhouette futuriste. Malgré ce look sportif, elle est l’une des voitures les plus lentes, et aussi décevantes de sa génération.
Malgré un moteur V6, sa puissance se limitait à 130 chevaux. Le 0 à 100 km/h est abattu en 9,5 secondes pour une vitesse maximale de 117 km/h. La cause de cette performance ? Son poids ! Lourdement pénalisée par son poids élevé (un peu moins de 1 300 kg, et oui c’était lourd pour l’époque), elle peinait à séduire les amateurs de vitesse. Trop lente pour justifier son prix élevé, la DeLorean n’a pas réussi à convaincre à l’époque. Malgré tout, son rôle iconique au cinéma et son style unique continuent de captiver les passionnés.
8. Mazda MX5 Miata (1994)
La Miata est reconnaissable pour son look charmant et sportif. Ce roadster a conquis les cœurs grâce à son expérience de conduite ludique. Bien que ses performances restent modestes, il ne s’agit pas moins d’un des petits cabriolets le plus appréciés à travers le monde.
Avec un moteur 1.6 L de 116 chevaux, la MX-5 passait de 0 à 100 km/h en 9,2 secondes. Sa vitesse maximale se limitait à seulement 118 km/h. En 1994, Mazda a introduit un moteur 1.8 L offrant légèrement plus de puissance, mais cela n’a pas suffi à en faire un modèle rapide. Son succès repose davantage sur sa légèreté, sa maniabilité exceptionnelle et son coût d’entretien réduit que sur sa puissance brute. Aujourd’hui encore, elle reste un modèle emblématique pour les amateurs de roadsters.
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7. Ford Mustang II King Cobra (1978)
Si aujourd’hui la série Mustang est synonyme de performance et de puissance, à l’image de Mustang GTD sur le Nürburgring en 2024, la King Cobra de 1978 était un échec. Lorsque Ford a lancé cette voiture, elle visait à réhabiliter la réputation de sa gamme à l’agonie. Avec ses décalcomanies tape-à-l’œil, son cobra imposant sur le capot et ses jantes en alliage, le modèle promettait des performances dignes de son look agressif.
La réalité était pourtant bien différente. Construite sur la plateforme de la Ford Pinto, la King Cobra était dotée d’un moteur V8 de 139 chevaux. Un chiffre à peine suffisant pour une voiture au design aussi audacieux. Avec un 0 à 100 km/h en 11 secondes et une vitesse de pointe de 151 km/h, elle était loin de rivaliser avec les muscle cars des années précédentes. Il s’agit juste d’une des voitures avec un look agressif, mais très lentes.
Malgré tout, l’esthétique flamboyante de la Mustang II King Cobra a su marquer l’époque. Elle reste davantage une curiosité qu’une véritable icône de performance. Les apparences sont bien trompeuses dans son cas.
6. Mitsubishi Eclipse (2000)
Comment la Mitsubishi Eclipse a-t-elle finie dans cette liste ? Ce modèle devient emblématique grâce aux deux premiers films Fast & Furious. Dans le premier, c’est le personnage principal, Brian (Paul Walker) qui le conduit. Ce dernier se fait battre par une Mazda RX-7. Dans le second volet, c’est Roman, l’ami de Brian, qui le conduit. Mais comme il s’agit d’une voiture peu performante, elle finit toujours derrière la Mitsubishi Evo.
La Mitsubishi Eclipse des années 90 était un modèle phare, mais la version 2000 a déçu les amateurs de sportives. Le design, influencé par la réduction de la traînée aérodynamique, était sans doute son atout principal. Mais cela s’arrête là. Sous le capot, Mitsubishi a équipé cette version d’un moteur 4G64 de 140 chevaux. C’est beaucoup moins performant que son prédécesseur turbo.
Le 0 à 100 km/h est abattu en environ 9 secondes, et la voiture manquait de nervosité. Pire, les tuners de l’époque regrettaient l’absence de potentiel pour augmenter les performances. Marquant le début du déclin de ce modèle emblématique, l’Eclipse 2000 reste une des voitures les plus lentes malgré un sportif et agressif.
5. Toyota Celica GT (2000)
Comme la Mitsubishi Eclipse, les Celica précédents ont marqué les esprits grâce à leurs performances. Doté d’un héritage issu de la compétition, tout le monde pensait que ce successeur allait être à la hauteur. Avec son « action package » comprenant un spoiler et un kit carrosserie, la Toyota Celica GT 2000 donnait l’impression d’être une voiture très rapide. Pourtant, elle était dotée d’un modeste moteur 1.8 L de 140 chevaux.
Le 0 à 100 km/h était atteint en 8,7 secondes. Bien que sa légèreté soit un atout, elle manquait cruellement de puissance pour rivaliser avec ses concurrentes directes comme la Honda Integra Type R. Oui, cette Celica GT est une traction. Malgré tout, elle séduit encore aujourd’hui pour sa fiabilité, sa tenue de route et son style intemporel, en particulier auprès des jeunes conducteurs.
La Celica GT de 2000 n’est donc pas mauvaise. Il s’agit d’une bonne voiture, mais elle est juste un peu plus lente pour son look sportif.
4. Chevrolet Corvette C3 California (1980)
La Corvette C3 faisait partie des voitures aux designs très sportifs, mais qui était en réalité très lente. La version C3 California de 1980 affichait un design audacieux, avec ses lignes musclées et ses spoilers avant et arrière qui la rendaient immédiatement reconnaissable.
Pourtant, sous le capot, ce modèle décevait. Contraint par les normes strictes d’émissions de la Californie, Chevrolet a installé un moteur V8 de 5.0 L produisant seulement 180 chevaux, loin des standards attendus pour une Corvette. Cette loi étranglait littéralement le potentiel de la voiture. De plus, la boîte automatique à 3 rapports bridait encore davantage ses performances.
Un détail étonnant : le compteur de vitesse, limité à 85 mph, reflétait une législation américaine visant à décourager les excès de vitesse. Malgré une vitesse maximale autour de 137 km/h, ce modèle reste prisé par les collectionneurs pour son style emblématique des années 80. La C3 California est parfois surnommée « la Corvette bridée » en raison de ses compromis techniques, mais elle incarne une période clé de transition pour les muscle cars.
3. Smart Roadster (2003)
Il ne faut pas se fier aux apparences. La Smart Roadster était une tentative audacieuse de Smart pour créer une sportive compacte. Avec ses lignes futuristes et sa carrosserie légère, il promettait une expérience de conduite dynamique. Malgré son design, la Smart Roadster était l’une des voitures les plus lentes.
Sous le capot, son moteur 0.7 L turbo produisait seulement 81 chevaux. Sa boîte automatique lente limitait également ses performances. Résultats : un 0 à 100 km/h en 10,6 secondes et une vitesse de pointe de 175 km/h. De plus, ses faibles reprises rendaient la conduite en ville frustrante pour certains. Malgré ses lacunes, il reste un modèle unique sur le marché, prisé pour son originalité et sa maniabilité amusante.
2. Ferrari Mondial 8 (1980)
Ferrari est une marque prestigieuse connue pour ses sportives. Malgré cette popularité, la Ferrari Mondial 8 est souvent considérée comme l’une des pires Ferrari jamais produites. Son design, bien que classique, cachait un moteur V8 de seulement 214 chevaux en position centrale arrière. C’est bien loin des standards Ferrari. Et pourtant, cette voiture dispose d’un design sportif, signé Pininfarina.
Le 0 à 100 km/h en 9 secondes et une vitesse maximale de 225 km/h étaient insuffisants pour impressionner les amateurs de sportives. Cependant, son prix abordable pour une Ferrari et son intérieur spacieux (2 +2) en font une voiture nostalgique pour les fans de la marque, même si ses performances restent en retrait.
1. Porsche 914 (1970)
La Porsche 914 était un partenariat entre Porsche et Volkswagen. Les fans de Porsche bouderont d’ailleurs cette collaboration, au point de provoquer un accueil mitigé en Europe. Malgré cela, la 914 a connu un succès commercial grâce à son prix abordable et sa modularité. Elle connaitra également le succès aux États-Unis.
Bien qu’elle possède une allure sportive, son moteur de base est un 1.7 L de 80 chevaux. Le 0 à 100 km/h s’effectuait en 13 secondes, et la vitesse de pointe de 190 km/h. La Porsche 914 faisait partie des voitures les plus lentes malgré son design.
Aujourd’hui, elle est appréciée des collectionneurs pour son look vintage et sa simplicité mécanique, faisant d’elle un modèle atypique dans l’histoire de Porsche. C’est l’une des rares voitures de la marque qui n’est pas une 911.
