Un contrôle technique refusé peut rapidement devenir un casse-tête pour les automobilistes. Chaque année, près de 20 % des véhicules échouent à cet examen en raison de défauts de sécurité ou de pollution. Que faut-il faire dans ce cas ? Quelles sont les réparations prioritaires ? Réponse dans cet article.
Sommaire :
Pourquoi un contrôle technique peut-il être refusé ?
Lors d’un contrôle technique, le contrôleur examine 133 points de vérification sur le véhicule. Si l’un d’eux présente une défaillance majeure ou critique, il peut refuser la conformité. Une contre-visite devient alors obligatoire. Parmi les causes les plus fréquentes, on retrouve des problèmes liés au freinage. Il peut s’agir des disques trop usés ou un déséquilibre du système, ce qui compromet la sécurité. Les pneumatiques sont également un motif fréquent de refus, notamment lorsqu’ils sont trop lisses ou endommagés. Les émissions polluantes excessives entraînent aussi un échec, notamment pour les véhicules diesel soumis à des tests plus stricts.
D’autres défauts sont liés à la structure de la voiture elle-même. Un pare-brise fissuré qui gêne la visibilité peut être un motif de contre-visite, mais toutes les fissures ne conduisent pas forcément à un refus (Découvrez les règles spécifiques ici). De même, une fuite de liquide de frein, un pot d’échappement mal fixé ou encore un problème sur la direction… autant d’anomalies qui nécessitent une réparation avant validation du contrôle.
Lorsqu’un véhicule présente une défaillance critique, la situation est plus stricte. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce type de défaut représente un danger immédiat pour la sécurité routière. Cela inclut des freins hors service, une fuite importante de liquide de frein ou un essieu fissuré. Dans ce cas, il convient d’effectuer les réparations le jour même, faute de quoi, le véhicule ne peut plus circuler légalement.
En vidéo l’explication des défaillances et la contre-visite :
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Que faire après un refus au contrôle technique ?
Face à un contrôle technique refusé, il est essentiel d’agir rapidement pour éviter une interdiction prolongée. La première étape consiste à identifier précisément les réparations nécessaires. Le centre de contrôle remet un procès-verbal, un document qui joue un rôle clé dans cette démarche. Il liste tous les défauts détectés et permet de savoir quels éléments doivent être corrigés en priorité. Ce document sera également requis lors de la contre-visite.
Une fois les défauts identifiés, place aux réparations. Il est conseillé de prendre rendez-vous avec un garagiste pour corriger les problèmes signalés. Certaines anomalies, comme le remplacement d’une ampoule ou la réparation d’un essuie-glace, sont faciles à corriger. D’autres, comme une fuite de liquide de frein ou un problème de suspension, nécessitent l’intervention d’un garagiste.
Après les réparations, il reste une étape essentielle : la contre-visite. Le propriétaire est contraint d’effectuer une contre-visite dans un centre de contrôle technique agrée. Même s’il est différent de celui d’origine. Pour valider l’examen, vous devez présenter le procès-verbal initial. Le contrôleur s’assurera ainsi que les défauts ont bien été corrigés. Sans ce document, le centre ne pourra pas confirmer la mise en conformité du véhicule.
Respecter les délais est crucial pour éviter des frais inutiles. Vous devez passer une contre-visite pour défaillance majeure dans un délai de 2 mois. Passé cette période, un nouveau contrôle technique complet sera nécessaire, engendrant des frais supplémentaires. En cas de défaillance critique, vous êtes obligé d’effectuer les réparations le jour même. Dans le cas contraire, votre véhicule ne pourra plus circuler. Rappelez-vous, une voiture ne peut être vendue à un particulier sans un contrôle technique valide.

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Combien coûte une contre-visite après un contrôle technique refusé ?
Une fois les réparations terminées, il vous reste à passer la contre-visite. Son coût dépend du centre de contrôle et des défauts à vérifier. Certains établissements proposent une contre-visite gratuite si vous effectuez les réparations chez eux, mais la plupart appliquent un tarif fixe.
En moyenne, une contre-visite coûte entre 20 et 40 euros lorsqu’elle concerne des points de contrôle spécifiques. Si, par contre, vous dépassez le délai de 2 mois, un nouveau contrôle technique complet sera nécessaire. Le tarif grimpe alors entre 50 et 80 euros, voire 70 à 100 euros selon les centres. Pour éviter ce surcoût, on vous recommande de ne pas attendre la dernière minute pour effectuer les réparations. Dans ce sens, vous feriez mieux de planifier la contre-visite rapidement.

FAQ : réponses aux questions fréquentes
1. Que se passe-t-il si la contre-visite du contrôle technique ne passe pas ?
Si le véhicule échoue à la contre-visite, il faut réaliser de nouvelles réparations et repasser un contrôle technique complet. Tant que vous ne corrigez pas les défauts, votre véhicule peut être interdit de circulation, surtout si les anomalies concernent la sécurité.
2. Est-il possible de rouler avec un contrôle technique défavorable ?
Cela dépend du type de défauts constatés. Avec une défaillance majeure, il est possible de rouler pendant 2 mois maximum, en attendant la contre-visite. En revanche, en cas de défaillance critique, le véhicule doit être immobilisé dès minuit le jour du contrôle.
3. Quelle sanction en cas de non-respect du contrôle technique ?
Rouler avec un contrôle technique refusé expose à une amende de 135 euros. Cette somme peut grimper à 750 euros si elle n’est pas réglée à temps. Les forces de l’ordre peuvent également immobiliser le véhicule et retirer le certificat d’immatriculation jusqu’à la régularisation.
4. Comment vendre une voiture qui ne passe pas le contrôle technique ?
Un particulier ne peut pas acheter un véhicule refusé au contrôle technique. A moins que ce dernier soit vendu pour pièces ou déclaré non roulant. Il est, en revanche, possible de le céder à un professionnel de l’automobile ou de l’envoyer à la casse.
5. Quels sont les recours possibles en cas de contrôle technique mal fait ?
Si vous estimez que le contrôle technique a été mal réalisé, vous pouvez contester les résultats auprès du centre en demandant des explications. Si le litige persiste, vous avez la possibilité de faire un second contrôle dans un autre centre agréé. Enfin, en cas de problème sérieux, il est possible de saisir l’Organisme Technique Central (OTC), qui peut diligenter une enquête.






