La vitesse de conduite maximale autorisée pour un jeune conducteur s’avère différente de celle des pilotes confirmés. L’allure à laquelle vous pouvez rouler sans commettre d’infractions varie cependant en fonction de la structure des routes et des conditions météorologiques. Quelles limites devez-vous respecter pour éviter de perdre des points avant l’obtention de votre permis définitif ?
Sommaire :
Les attributs du jeune conducteur
Vous entrez encore dans la catégorie des « jeunes conducteurs » si votre permis date de moins de trois ans. Même si vous avez de l’assurance, vous faites à ce stade, partie des novices en conduite et serez en période probatoire. Si vous avez reçu une formation en conduite accompagnée, vous pouvez obtenir votre permis définitif en deux ans.
En tant que pilote novice, votre permis ne dispose pas encore des 12 points attribués aux permis définitifs. Vous démarrez avec 6 points et en obtenez d’autres au fur et à mesure que vous grandissez en expérience. Chaque année, sans infraction, vous fait gagner 2 points. À l’issue d’une période de 3 ans probatoires, vous vous retrouvez donc avec vos 12 points. En conduite accompagnée, 3 points s’ajoutent à la fin de chaque année. Voilà pourquoi vous pouvez passer au permis définitif au bout de deux ans seulement.
Voir aussi : J’ai perdu mon permis de conduire : que faire ?
Outre le permis probatoire, la lettre A, qui désigne le qualificatif « Apprenti », doit figurer à l’arrière de votre véhicule. Cela permet aux autres utilisateurs des routes de prendre leurs distances ou de redoubler de vigilance lorsque votre voiture roule à proximité de la leur. Cette indication laisse également aux policiers, la possibilité de savoir que vous êtes un jeune conducteur, avant même d’avoir consulté vos papiers. Ainsi, les contrôleurs peuvent déjà définir si vous rouliez à la bonne allure ou si vous conduisiez au-delà de vos droits.
Les limitations du jeune conducteur
Les apprentis en matière de conduite doivent se plier à diverses conditions pour pouvoir circuler librement. Entre autres, si vous prenez le volant après avoir bu, vous aurez à garder un taux d’alcoolémie inférieur à 0,2 gramme par litre de sang. Mais les critères à respecter les plus pris en compte restent les vitesses de conduite, selon l’endroit où vous roulez.
La limite de vitesse en agglomération et hors agglomération
Les policiers scrutent les radars, et laissent généralement passer les véhicules jusqu’à une vitesse de 50 km/h. Différentes zones, comme Bordeaux, se trouvent toutefois plus fréquentées. Le danger devient plus élevé à cause du grand nombre de piétons et de cyclistes sur les routes. Les agents de la circulation peuvent alors imposer une limitation à 30 km/h. Cette initiative contribue à réduire les émissions CO2 et la pollution sonore, mais protège surtout les usagers des accidents.
Si vous prenez les routes départementales ou nationales, la limite de vitesse demeure la même pour les jeunes conducteurs et les confirmés. Elle s’élève à 80 km/h s’il n’y a pas de séparateur central. En cas de condition météorologique pouvant troubler la visibilité, et qui empêche de voir au-delà de 50 mètres, la vitesse maximale est soumise à moins de 50 km/h.
La limite de vitesse sur les voies rapides
Contrairement aux routes nationales, les limitations pour les jeunes conducteurs sont différentes de ceux confirmés sur les voies rapides. Rouler sur des autoroutes comporte en effet plus de risques, en raison de la vitesse rapide des véhicules, pour permettre une fluidité de conduite. Voilà pourquoi, en saison sèche, un pilote confirmé aura le droit de filer jusqu’à 130 km/h. Un jeune conducteur devra en revanche garder une limite de 110 km/h.
Si la voie rapide se trouve humide, tous les conducteurs, novices ou confirmés devront rouler à 110 km/h au maximum. D’autres facteurs sont toutefois à prendre en compte, pour pouvoir rouler à vive allure : la visibilité ainsi que le choix des feux (phares, code), l’état de vos pneus… Ces limitations s’appliquent pour des véhicules adaptés et en excellent état.
La vitesse maximum sur les routes à deux chaussées
Certaines routes ont des séparations visibles entre les chaussées, grâce aux terre-pleins centraux. Ces derniers délimitent les surfaces de conduite. Dans ces situations, la limite de vitesse par temps sec imposée est de 110 km/h pour les conducteurs expérimentés. Sur cette voie, un novice devra se contenter de 100 km/h au maximum.
Il existe des routes à deux ou plusieurs voies où les chaussées ne sont pas matériellement séparées. Sur ces avenues avec le même sens de la circulation, la vitesse autorisée ne dépasse pas les 90 km/h pour les conducteurs confirmés. Les novices, eux, devront rouler à moins de 80 km/h, quelles que soient les conditions météorologique.
Il est à noter que les limitations supplémentaires liées au mauvais temps servent à diminuer les risques de dérapage, car les chaussées humides impactent sur l’adhérence des pneus. Il va de soi qu’en cas de forte pluie, vous ne devriez plus vous fier à la règlementation des vitesses. Vous aurez à conduire à une allure raisonnable, tout en veillant à laisser une distance de sécurité plus conséquente avec le véhicule devant vous.
Vos risques en cas d’excès de vitesse
La limitation vise à assurer un minimum de sécurité. Le non-respect des limites de vitesse vous pénalise. Comme vous ne détenez pas encore la totalité des 12 points, vous risquez de voir rapidement votre permis retiré suite aux infractions. Les sanctions varient en fonction de la gravité de l’excès. Un barème est établi pour connaître l’impact de vos écarts.
Un retrait de 2 points s’applique pour un excès de vitesse inférieur à 30 km/h. Comme votre départ est de 6 points avec votre permis probatoire, vous êtes encore autorisé à rouler. La comptabilisation de points automatique s’interrompt cependant. Vous aurez à patienter jusqu’à la fin du délai probatoire pour récupérer la totalité de 12 points. Une amende forfaitaire accompagnera la sanction, de la même manière que les permis définitifs.
Vous perdez 3 à 6 points si votre excès de vitesse dépasse les 30 km/h. Une convocation vous invitera à vous soumettre à un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Vous devrez participer à la session avant que le 4e mois après la réception du courrier 48N ne s’achève.
6 points vous seront fermement retirés si vous roulez au-delà de 50 km/h. Si par malheur cet excès se réalise durant la période de la première année de votre permis probatoire, votre permis sera annulé, car il ne vous restera plus aucun point. Une notification recommandée 48SI concrétisera ce retrait. Une amende complète toujours la sanction.
Voir aussi : Excès de vitesse supérieur à 50 km/h : quelles conséquences ?
Si l’infraction arrive lors de votre année, les points précédemment récupérés vous permettent de garder votre permis malgré la perte de points. Pour vous aider à assurer, cette vidéo propose quelques astuces pour le jeune conducteur.
Le respect de la limite des vitesses pour tous les conducteurs
Respecter les limites de vitesse s’avère primordial, en particulier pour un jeune conducteur. Comme vous détenez un permis probatoire, connaître ces limitations vous aide à éviter un retrait de point ou une annulation de votre permis. Cela vous permet surtout de rester prudent au volant.