Étant donné les efforts et la solide détermination de Verkor, la France va certainement devenir le leader des batteries électriques. Le 14 septembre 2023, la jeune entreprise grenobloise a fait sensation en annonçant avoir obtenu un financement historique de 2 milliards d’euros. Un levé de fond record pour une start-up française de son genre.
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Une somme levée avec la contribution de l’État et des investisseurs
Jeudi matin, la start-up spécialisée dans la fabrication des batteries décarbonées fait une annonce impressionnante. Celle d’avoir pu rassembler plus de 2 milliards d’euros pour financer sa gigafactory à Dunkerque. Elle y parvient grâce à des investisseurs privés, qui ont levé la somme minimale de 850 millions d’euros.
Parmi ceux-ci, on retrouve Macquarie Asset Management, un gestionnaire d’actifs australiens, soutenus par Meridiam. Ce dernier est un fonds français spécialisé dans les infrastructures. Les deux deviennent le principal investisseur de Verkor. Ils confirment à l’AFP à avoir versé 200 millions d’euros au total.
Verkor obtient également un prêt au montant de 600 millions d’euros auprès de la Banque européenne d’investissement. La start-up grenobloise bénéficiera également d’une subvention à hauteur de 659 millions d’euros dela part de l’État français. Cette aide s’inscrit dans le cadre du mécanisme des Projets importants d’Intérêt européen commun ou PIIEC. La Commission européenne devra d’abord approuver l’accord pour que le montant soit débloqué. L’État français souhaite dynamiser à grande vitesse l’industrie automobile européenne de la voiture électrique, face à la rude concurrence des Asiatiques.
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Une collecte de fonds pour la gigaFactory de batteries à Dunkerque
Ambitieuse, la jeune entreprise fondée en 2020 se fixe comme objectif de développer des batteries plus avancées, plus robustes et plus rentables. Celle-ci devra alimenter la prochaine génération de voitures électriques, produites à travers le monde, pas uniquement en France ou en Europe.
Avec le financement rassemblé, Verkor entend à ouvrir une gigafactory de batterie à haute puissance d’ici 2025. Implantée à Durkerque, l’usine vient d’obtenir toutes les autorisations nécessaires pour la fabrication du site. Le début de construction débute à l’automne. L’entreprise grenobloise s’apprête à produire initialement l’équivalent de 16 GWhs de batteries.
Il faudra qu’elle parvienne à être constante en termes de qualité et de quantité. La petite Française jouera ainsi un rôle clé dans la chaîne d’approvisionnement des constructeurs automobiles du monde entier. En France, l’entreprise aidera l’industrie automobile à produire plus de 2 millions de voitures électriques avec de l’énergie propre d’ici 2030.
La start-up réunit déjà une équipe de jeunes experts en batterie venant des quatre coins de la planète. La création de la GigaFactory devra en outre générer 1 200 emplois directs et environ 3 000 emplois indirects.
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Renault s’engage déjà à acheter les trois quarts de la production
Sous l’égide de Luca de Meo, Renault fait partie des principaux actionnaires de Verkor. Les deux entités ont même conclu un accord en avril dernier. Le constructeur français achète déjà les 12 GWh sur les 16 GWh estimés, soit les trois quarts de la production de batteries de Verkor.
Il s’avère même que les batteries produites à Dunkerques alimenteront les futurs modèles Alpine 100 % électriques, à partir de 2025. Mieux encore, ces batteries équiperont également les véhicules haut de gamme de la marque, selon Luca de Meo. Le rôle de Verkor pour accélérer le dynamisme des véhicules électriques européens est évident.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a fait l’annonce de ce projet gigantesque de Verkor sur X (ex-Twitter). En plus de souligner l’ampleur de ce projet de Verkor, cela témoigne également l’impact de la start-up dans l’industrie automobile française/Européenne. Celle-ci étant toujours en quête d’une mobilité plus propre et plus durable.