Rendre sa voiture attractive, unique, ou tout simplement plus performante, fait partie de la passion automobile. Le tuning en lui-même est une manière de faire connaître son amour pour sa « caisse ». Il y a des exceptions, et dans ce cas, la passion frise le ridicule. Faire du « jackysme », c’est pousser le tuning dans ses retranchements au point de frôler le mauvais goût. Dans cet article, on va explorer ce côté sombre du tuning. Découvrez l’histoire de cette curieuse pratique, comment ça marche et enfin, ce qui le différencie du tuning classique.
Sommaire :
Le « jackysme », d’où ça vient ?
Ce terme nous vient tout droit de la France. En revanche, son origine exacte reste assez mystérieuse. L’une des théories les plus plausibles est la suivante : dans les années 80, le prénom Jacky était relativement populaire. Or, c’est justement à cette époque que la culture automobile et le tuning ont commencé à prendre de l’ampleur en France.
Pourquoi « jacky » tuning ? C’est tout simplement lié à un stéréotype. Ce prénom semble coller avec l’aspect « too much » de tuning. Le mot « jackysme » est resté ancré dans le langage courant, alors qu’il n’est même pas un terme officiel.
Le terme « Jacky » est à la fois généraliste et péjoratif. En plus de désigner une catégorie spécifique du tuning, il fait aussi référence aux manières de faire les choses.
Dans le jargon du tuning, le mot Jacky représente une voiture de piètre de qualité et mal finie. Son design est peu attrayant, ou plus tôt devrait-on dire, de mauvais goût. Les plus avertis utilisent aussi ce terme pour décrire le propriétaire ou le créateur du véhicule en question. Cela peut venir du fait que la personne ne respecte pas les règles de conduite lorsqu’elle est au volant. Ou bien, elle est médiocre en design automobile.
De ce terme découle aussi la notion « Jacky Touch ». Elle implique la transformation de sa voiture en y ajoutant des accessoires improbables, un système audio assourdissant… En bref, c’est une modification osée, comme ce reportage le prouve :
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Le « jackysme », comment ça se passe ?
« Simple, il suffit de pousser tout à l’extrême ! ». Ce serait probablement le slogan du Jacky tuning. Cela revient donc à mettre des jantes alu vert fluo sur sa Toyota Supra bleu ciel. Et ce, sans catalyseur ni moteur suralimenté ou compressé, sans oublier l’aileron de 2 m à l’arrière.
Le Jacky permet d’exprimer sa passion pour le réglage mécanique, mais cette fois-ci, en poussant le bouchon excessivement loin. Voici quelques règles à respecter si vous vouliez faire cette pratique de la bonne manière :
- Toujours faire plus original que les autres ;
- Votre imagination est votre seule limite ;
- Votre créativité est votre plus grand atout ;
- Votre voiture, votre kit ;
- Être le plus loin possible de la version d’origine, et bien plus encore.
Il existe encore bien d’autres critères à respecter pour slalomer dans le monde du Jacky tuning. Nous n’en citerons que ces quatre-là, car ce sont les piliers de cette pratique.
Du point de vue juridique, le tuning jackysme ne respecte pas les normes. Si les lois et législations en vigueur en France permettent encore à certaines voitures tunées dites « propre » de circuler. Ce n’est pas le cas pour les « Jacky ».
Il est tout bonnement difficile de camoufler un tuning aussi, disons, « évident », bien que quelque peu douteux. Ce genre de tuning n’est pas esthétiquement au point, il est souvent associé aux « beauf ». Il risque d’être très facilement repéré par les autorités, notamment à cause de certains véhicules très bruyants. Ce n’est pas étonnant que le terme « jackysme » soit péjoratif et moqueur aujourd’hui.
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Qu’est-ce qui différencie le Jacky tuning du tuning « classique »
Pour le savoir, voyons déjà ce qu’est le tuning en général. Comme mentionné plus tôt, tuner, c’est modifier sa voiture, la personnaliser en quelque sorte. Cela signifie que vous n’avez pas forcément besoin de gros ailerons ou de jante alu fluo.
Voici quelques exemples de tuning « classiques » :
- Les hots rods, considérés comme les prémices du tuning. Ce mouvement est généralement appliqué sur de vieux modèles dans les temps de guerres comme le Ford 32, etc. Ici, vous modifiez la voiture pour booster ses performances et ainsi gagner les cours du vendredi soir sur « Main Street » comme dans le film American Graffiti.
- Le kustom, vient après le hot rodding. Les pare-chocs chromés et pneus à flanc blanc sont la norme exigée par les puristes. Malgré les modifications, cette tendance concernait aussi les véhicules d’après-guerres jusqu’en 1965.
- Les sleepers, ça consiste à passer incognito dans la circulation en modifiant uniquement les parties mécaniques sans toucher à l’aspect extérieur. Les adeptes de cette tendance pratiquent souvent le « swap » pour remplacer le moteur d’origine par un plus puissant. Le but consiste à surprendre tout le monde, le moment venu.
Avec toutes ces informations, découvrez en quoi le Jacky tuning, est différent. Déjà il faut savoir que le « jackysme » n’est pas vraiment un type de tuning à part entière. C’est plus une qualification pour désigner les excès dans cette discipline.
En règle générale, les fans de tuning peuvent faire appel à des professionnels. La loi l’impose, car, les voitures tunées devront se conformer aux normes de qualité pour obtenir une homologation. Sur la toile, vous retrouverez les meilleurs fournisseurs de pièces pour optimiser la puissance de votre véhicule.
Les Jacky, quant à eux, ont souvent recours au fait maison. Il y a rarement de garages « Jacky ». C’est souvent une affaire de communauté, c’est-à-dire, entre eux.
Et on ne peut pas passer sur les histoires de rajouts sur cette vidéo pépite :
Pour conclure…
Vous savez maintenant que l’origine du terme Jacky est plutôt anecdotique. C’est un terme souvent péjoratif, utilisé pour se moquer des excès plus que fréquent chez les adeptes du tuning. C’est une sorte d’unité de mesure qui distincte le tuning du pur manque de goût.
Si vous vous apprêtez à personnaliser votre automobile, prenez le temps de penser à ce que vous voulez vraiment exprimer et communiquer. Faites en sorte que le résultat final soit soigné et qu’il reflète votre personnalité de manière positive. Cela vous évitera d’être associé au terme « Jacky » sur la route !