Ces dernières années, le diesel a perdu en popularité en Europe. Pourtant, Mercedes choisit audacieusement de réintroduire une version d’entrée de gamme diesel sur certains de ses modèles phares. Ce choix intervient alors que les règlementations se durcissent autour des motorisations thermiques. Il y a, d’un côté, les normes CO2 qui deviennent plus strictes ; puis de l’autre, le prix du malus écologique flambe. Malgré tout, la marque à l’étoile reste confiante et convaincue que le diesel a encore un bel avenir, du moins, sur son catalogue.
Sommaire :
Une réponse aux attentes des clients ou une solution de transition pour Mercedes ?
Mercedes était longtemps réputée pour la solidité et la fiabilité de ses moteurs diesel. Néanmoins, la marque a dû revoir ses ambitions face aux durcissements successifs des règlementations européennes. Elle avait d’abord annoncé viser 100 % des ventes électriques d’ici à 2030, mais elle a revu cet objectif à la baisse, à seulement 50 %.
L’ajout des versions thermiques micro-hybrides semble être donc une stratégie réfléchie. Elle permet au constructeur de diversifier son offre. De plus, ces motorisations apportent une alternative crédible pour les longs trajets et les zones rurales, où les stations de recharge sont encore moins accessibles.
Parallèlement, la marque à l’étoile a décidé d’investir 14 milliards d’euros dans le développement de nouvelles technologies thermiques. C’est dans ce contexte qu’arrive le moteur diesel 200d sur les Mercedes GLC et Classe E, ajoutant une solution diesel-hybride légère à son offre.
Avec ce modèle d’entrée de gamme, Mercedes cible un public précis. Elle vise particulièrement les conducteurs qui recherchent la fiabilité et l’efficacité énergétique du diesel, tout en voulant des voitures plus accessibles. Ce moteur 4-cylindres de 2,0 litres développe une puissance de 163 ch. Il est soutenu par un moteur électrique de 23 ch ; l’ensemble offre une puissance modérée, tout en assurant une faible consommation.
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Ce que le moteur 200d propose sur le GLC
La Mercedes GLC 200d est donc la nouvelle version en entrée de gamme de ce SUV prisé. Elle embarque une transmission intégrale 4Matic, ainsi qu’une boîte automatique 9G-Tronic. Ces équipements garantissent une conduite fluide et stable.
Avec un couple de 380 Nm, le GLC 200d atteint le 0 à 100 km/h en 8,9 secondes. C’est un résultat satisfaisant pour un véhicule diesel de cette gamme. Sa consommation se situe entre 5,1 et 5,9 l/100 km, des chiffres qui le placent parmi les meilleurs du segment en termes d’efficience énergétique. Sans doute, c’est un avantage certain pour ceux qui roulent souvent.
Sur le marché français, Mercedes propose trois finitions pour ce modèle. L’Avantgarde Line démarre à partir de 60 150 euros ; l’AMG Line est proposé à 64 950 euros. Le Business Line s’affiche à 61 150 euros. Les acheteurs peuvent personnaliser leur SUV selon leurs préférences, que ce soit pour un style plus sportif ou des équipements orientés affaires.
Sur le plan écologique, le GLC 200d affiche des émissions de CO2 comprises entre 134 et 154 g/km. Ces valeurs entraînent un malus écologique allant de 450 à 2 918 euros selon le barème actuel. Il est vrai que cette version micro-hybride en entrée de gamme offre un moteur diesel plus propre. Toutefois, elle n’échappe pas totalement aux pénalités écologiques.
Ce que la Classe E 200d en entrée de gamme
Mercedes enrichit sa gamme Classe E avec cette version d’entrée de gamme. La Classe E 200d s’équipe du même moteur 4-cylindres 2,0 diesel de 163 ch, mais en configuration propulsion. Sa boîte automatique à neuf rapports offre une conduite souple, parfaitement adaptée tant aux longs trajets qu’aux déplacements en ville.
En matière de performance, cette berline atteint une vitesse maximale de 222 km/h. Son accélération de 0 à 100 km/h s’effectue en 8,5 secondes – des chiffres honorables pour un diesel. L’agilité et la fiabilité caractéristiques de la marque sont bien au rendez-vous sur cette variante.
Pour le moment, les tarifs exacts pour la France ne sont pas encore connus. En Allemagne, la Classe E 200d débute à 58 905 euros, ce qui laisse espérer un prix similaire pour le marché français. Cette version constitue une opportunité pour les amateurs de diesel souhaitant accéder à l’univers des berlines haut de gamme. Pour autant, ils n’ont pas à investir dans des déclinaisons plus onéreuses de la classe E.
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Proposer du diesel en Europe : un pari risqué pour Mercedes ?
En Europe, le diesel est devenu un sujet complexe. Les politiques CAFE imposent aux constructeurs de réduire drastiquement des émissions de gaz à effet de serre. Sans parler du malus écologique qui continue de se durcir, notamment en France, où ils pourront atteindre 70 000 euros en 2025. De plus, de nombreuses villes européennes restreignent l’accès des véhicules diesel dans leurs zones à faibles émissions.
Malgré ces contraintes, Mercedes n’abandonne pas le diesel. Pour la marque, ce choix repose sur une expertise de longue date dans les moteurs thermiques, une qualité de fabrication reconnue, et une clientèle toujours fidèle. Le moteur diesel reste apprécié, en particulier pour les gros rouleurs. Par ailleurs, les ventes de modèles EQ 100 % électriques n’ont pas encore atteint les objectifs espérés. Mercedes se doit donc de diversifier son offre avec cette option micro-hybride.
Face à ce choix audacieux du constructeur allemand, les avis sont partagés. Certains voient en cette alternative une solution plus accessible, tandis que d’autres jugent le diesel trop coûteux par rapport aux options électriques. Ainsi, il reste aux acheteurs potentiels de GLC 200d ou de la Classe E 200d de bien peser leurs priorités.