Les conséquences du réchauffement climatique sont catastrophiques pour notre planète. Les effets sont même alarmants dans certaines régions du monde. L’automobile est tenue pour l’un des principaux responsables d’émissions de gaz à effet de serre, causant à peu près 30 % d’émission en France. Il convient en l’occurrence d’agir vite et de manière décisive pour réduire leur impact environnemental, d’où la voiture électrique.
On devrait ainsi modifier notre habitude et notre manière de nous déplacer, en passant à des modes de transport alternatifs. Cela inclut le vélo, le bus, le train ou le covoiturage. La raison d’être des véhicules électriques serait aussi de décarboner à grande échelle le secteur de l’automobile. Mais sont-ils vraiment non polluants et dépourvus de CO2 comme la politique et les médias le prétendent ?
Sommaire :
Un avenir prometteur pour la voiture électrique ?
L’atténuation du changement climatique est très capitale pour de nombreux gouvernements et pouvoirs publics. Une proposition de loi a été présentée au Parlement européen, interdisant la vente des véhicules thermiques neufs à partir de 2035. Une décision symbolique qui oblige, bon gré mal gré, les constructeurs automobiles à basculer vers les modèles tout électriques.
Les véhicules émettent divers polluants tels que les oxydes d’azote (NOx) et les particules fines de type PM10 et PM2.5. Contrairement aux voitures à moteur à essence ou diesel, les modèles électriques ne dégagent pratiquement pas de polluants, car ils sont dépourvus d’un pot d’échappement.
Leur impact environnemental est mesuré à 2, voire 3 fois inférieur à celui d’un équivalent thermique. De ce fait, le gouvernement français reconnaît les VE comme l’arme ultime contre le réchauffement climatique. Un bonus écologique pouvant aller jusqu’à 5 000 euros s’offre à ceux qui optent pour un modèle à zéro émission.
Les voitures électriques marquent le début d’une nouvelle ère de l’industrie automobile. La majorité des fabricants se lancent dans l’électrification, d’autant plus que les zones euro n’accueilleront que des VE en 2035.
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La voiture électrique est-elle vraiment écologique ?
Pour promouvoir ces VE, on utilise souvent des termes tels que « voiture verte », « zéro carbone » ou « voiture propre ». Comme le montre le rapport de Carbone 4, ces formules sont trop optimistes au regard de leur impact réel sur l’environnement. C’est faux de dire qu’il existe une mobilité sans impact environnemental et les véhicules électriques ne font pas l’impasse sur cette loi de physique. Pour évaluer leur empreinte écologique, plusieurs facteurs entrent en jeu, notamment l’ensemble de leur cycle de vie.
De l’extraction des matières premières à la fabrication
Bien que ces automobiles soient non polluantes à l’usage, leur fabrication génère plus de pollution que ses homologues thermiques. Cela se traduit par une dette carbone comprise entre cinq et quinze tonnes équivalentes de CO2, selon les modèles. Et elles portent cet engagement avant même de parcourir un seul kilomètre. Selon les rapports de l’ADEME, cette empreinte est 2 à 3 fois supérieure à celle d’un modèle à moteur à combustion. Dans ce contexte, c’est à l’usage que les avantages des VE se font sentir.
Par ailleurs, la batterie qui équipe ces VE serait aussi la plus polluante en plus d’être énergivore, surtout lorsqu’elle est surdimensionnée. Sa production à elle seule a presque le même impact que la production du reste de véhicule combinée. Et son empreinte carbone ne sera pas amortie tant que l’auto n’aura pas parcouru autour de 30 à 40 000 km.
La production de ces accumulateurs d’énergie nécessite en effet l’extraction des minéraux tels que le lithium, le cobalt et le nickel. Étant absents des voitures thermiques, ces minerais sont généralement extraits dans les pays en voie de développement. Comme dans la République démocratique du Congo, le Chili ou la Pologne, les dommages environnementaux sont d’une grande importance. Pour atténuer ces effets, l’industrie de VE étudie constamment de nouvelles technologies pour trouver des solutions plus durables et plus écologiques.
De l’utilisation à la fin du cycle de sa vie
Les pratiques de recharge des véhicules électriques doivent aussi être revues. Dans certaines régions, l’électricité nécessaire à l’alimentation de ces VE affole les écologistes. La production d’énergie provient en effet de l’exploitation des combustibles fossiles ou de charbon, causant des dommages importants à l’environnement.
Les voitures électriques émettent beaucoup moins de CO2 par rapport aux véhicules traditionnels si la production d’électricité est décarbonée. C’est-à-dire que l’énergie est d’origine nucléaire ou renouvelable, comme en France ou à Québec.
Le gouvernement français se félicite du fait que « 80 % des composants des batteries lithium sont déjà recyclables ». Le pourcentage réel de batterie recyclée dans le monde reste néanmoins de 5 %. La majorité des batteries au plomb qui équipent les modèles thermiques est pourtant recyclée.
Pollution de l’air et sonore d’une voiture électrique
Les voitures électriques sont toujours incapables d’éliminer la pollution atmosphérique et sonore associée aux automobiles. L’élimination du pot d’échappement dans la conception vise à réduire l’émission des particules fines dans l’atmosphère.
L’usure des freins et les particules fines remises en suspension sur les routes restent les principaux contributeurs de la pollution de l’air. Le frottement des pneus sur la chaussée favorise la pollution sonore.
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Voiture électrique est-elle vraiment non polluante : verdict
Malgré ses étiquettes de « voitures 100 % vertes », les VE ont un impact environnemental soumis à de nombreux facteurs. Et cela peut varier considérablement d’un cas à l’autre. Néanmoins, la mobilité électrique reste une perspective prometteuse pour l’avenir. Autant de se préparer dès maintenant !