Chaque année, les automobilistes français sont confrontés à la réévaluation des tarifs des péages autoroutiers. Une augmentation de 4,75 % a été enregistrée pour cette année, et une hausse supplémentaire est attendue pour 2024. Cependant, c’est en 2025 que les projections suggèrent un tournant significatif. Il se murmure déjà qu’une surtarification des péages pourrait survenir.
Sommaire :
Jusqu’à 6 % de hausse prévue pour l’année 2025
Le projet de loi de finances pour 2024 a introduit une taxe notable sur les superprofits des sociétés d’autoroutes. Celle-ci devrait rapporter environ 600 millions d’euros pour financer la transition écologique. Nous pouvons citer, par exemple, le déploiement prévu de bornes de recharge pour véhicules électriques. Cette taxe servira aussi à la mise en place d’offres de leasing social pour les voitures électriques à 100 € par mois. Une partie des fonds sera investie dans l’achat de nouveaux trains afin de renforcer le réseau ferroviaire.
En réponse à cette taxe, les entreprises concessionnaires d’autoroutes ont annoncé une augmentation significative des tarifs de péage pour 2025. Certaines d’entre elles programment des hausses atteignant jusqu’à 6,2 %, en vertu de ce qu’elles pensent être leur droit selon les contrats signés avec l’État. Ces contrats stipulent que les sociétés d’autoroutes sont autorisées à majorer leurs tarifs pour compenser toute hausse de leurs charges fiscales décidée par le gouvernement.
Si le projet se concrétise, les augmentations tarifaires prévues sur les réseaux autoroutiers varient. Par exemple, les axes gérés par APRR (comme les autoroutes A5, A6, A19, A39) pourraient voir des augmentations allant jusqu’à 6,2 %. Ceux de Cofiroute (sur les routes A10, A11, A71) pourraient connaître des hausses avoisinant les 5,8 %. Une hausse d’environ 4,9 % est espérée pour le réseau SAPN (A13, A14, A29).
VOIR AUSSI : Renault officialise enfin sa filiale 100 % électrique, Ampere
Quelle est la réponse du gouvernement face à la surtarification ?
Face aux annonces d’augmentations majeures des tarifs de péages par les sociétés d’autoroutes, le ministère des Transports a réagi fermement. Clément Beaune envisage plutôt une hausse inférieure à 2 %, après celle de moins de 3 % en 2024. Déjà, cette estimation contraste avec les chiffres avancés par les compagnies concessionnaires.
Le ministre des Transports n’a pas hésité à exprimer son mécontentement face à cette situation. Il considère cette annonce comme des déclarations alarmistes et exagérées de la part de ces entreprises. Clément Beaune a souligné que les sociétés d’autoroutes n’ont pas le dernier mot sur les tarifs des péages. Elles agissent en tant qu’exécutantes de l’État. Il s’est engagé à protéger les automobilistes contre cette majoration excessive des péages.
Vinci et Eiffage menacent le gouvernement de transmettre cette affaire à la justice. Malgré cela, l’État français, par la voix du ministère de transport, se dit toujours confiant, tout simplement parce qu’il s’appuie sur l’avis du Conseil d’État. Celui-ci étant jugé comme le plus solide sur le plan juridique. La taxe s’applique aux aéroports, et cela rend difficile pour les sociétés d’autoroutes de contester cette mesure. En tout cas, si le projet est maintenu, ces derniers sont prêts à aller jusqu’aux contentieux pour régler le problème.
VOIR AUSSI : Leasing social à 100 euros par mois : ce qu’il faut savoir !
Quelle conséquence directe pour les automobilistes en France ?
Ce qui est sûr, c’est qu’à partir de 1er février 2024, le tarif des péages connaîtra une surtarification d’environ 3 %. Et cette augmentation aura des effets tangibles sur différents itinéraires. Par exemple, un aller-retour Paris-Bordeaux augmentera de 3,20 euros, et un trajet Lyon-Marseille coûtera 1,46 euro de plus.
Ces sommes peuvent paraître modestes, à long terme, elles s’accumulent de manière significative pour les trajets réguliers. Et cela va impacter sérieusement le budget annuel d’un conducteur utilisant fréquemment ces itinéraires.
En conséquence, les automobilistes devraient évaluer leurs budgets de déplacement, et éventuellement, reconsidérer leurs habitudes. Il se pourrait que cette hausse tarifaire incite certains Français à opter pour des alternatives de transport plus économiques. Celle de prendre les routes nationales, par exemple.
Pour ce qui est de 2024, la réponse en vidéo :