Quand Dacia a lancé la Spring en 2021, son ambition était claire : rendre l’électrique accessible à tous. Avec son prix plancher et une autonomie taillée pour la ville, elle s’est vite imposée comme la voiture zéro émission la plus abordable d’Europe. Mais en quatre ans, la concurrence s’est durcie et les citadines chinoises comme la Leapmotor T03 ou la Citroën ë-C3 ont rebattu les cartes. Pour rester incontournable, Dacia fait évoluer sa Spring sans renier son esprit d’origine. Voyons ce que cette version 2026 apporte vraiment.
Sommaire :
Deux nouvelles motorisations pour des performances en hausse
C’est d’abord sous le capot que la Dacia Spring 2026 marque sa plus grande évolution. Longtemps critiquée pour son manque de puissance, la petite citadine électrique passe enfin à la vitesse supérieure. Dacia abandonne les anciens moteurs de 45 et 65 chevaux pour leur préférer deux blocs entièrement repensés de 70 ch et 100 ch. Ce changement n’a rien d’anecdotique : la différence se ressent immédiatement à la conduite, avec des accélérations plus franches et des reprises nettement plus vigoureuses.
Sur route, la version 70 ch affiche désormais un 80-120 km/h en 10,3 secondes, contre 14 secondes auparavant. La déclinaison 100 ch réalise, de son côté, le même exercice en seulement 6,9 secondes. Ces chiffres traduisent bien l’effort consenti par le constructeur roumain. La Dacia Spring, autrefois cantonnée à la ville, devient désormais capable de s’aventurer sur voie rapide ou route périurbaine sans manquer de souffle.
Pour accompagner cette montée en puissance, le constructeur a revu en profondeur l’architecture technique du véhicule. Le nouveau système « 7-en-1 », qui regroupe moteur, réducteur, chargeur, onduleur et convertisseurs, améliore le rendement énergétique tout en réduisant les pertes. Résultat : une consommation abaissée à 12,4 kWh/100 km (WLTP) et une conduite plus souple, plus fluide et plus silencieuse.
Mais ces améliorations de performances ne pouvaient s’envisager sans un travail sur la stabilité. Dacia a donc renforcé la plateforme, affiné la direction assistée et ajouté une barre anti-roulis à l’avant. Ces ajustements transforment la tenue de route, plus sûre dans les virages et plus rassurante sur route rapide. Pesant 1 013 kg, la Spring conserve sa maniabilité légendaire tout en offrant une rigueur et un confort inédits pour son segment.

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Une batterie LFP plus durable et plus intelligente
Si la Dacia Spring 2026 gagne en puissance, elle progresse aussi dans ce qui constitue le cœur de toute voiture électrique : sa batterie. Sous son plancher, le pack NMC laisse place à une batterie LFP de 24,3 kWh utiles, une première pour le groupe Renault. Ce changement peut sembler technique, mais il transforme la voiture en profondeur. La LFP, dépourvue de métaux rares comme le cobalt, résiste mieux à la chaleur et vieillit plus lentement. Résultat : une batterie plus stable, moins coûteuse à produire et plus durable dans le temps.
Malgré une capacité légèrement inférieure à celle de l’ancien modèle (26,8 kWh), l’autonomie reste identique à 225 km WLTP. Ce résultat tient à la fois à la meilleure efficacité des nouveaux moteurs et à un travail poussé sur l’aérodynamique. Les ingénieurs ont caréné les soubassements, redessiné le spoiler arrière et réduit la traînée pour optimiser la pénétration dans l’air. Tout cela permet à la Spring d’afficher une consommation moyenne limitée à 12,4 kWh/100 km.
La répartition des masses a elle aussi été rééquilibrée : la batterie ajoute environ 50 kg à l’avant et allège l’arrière d’une dizaine de kilos. Cette nouvelle balance améliore la tenue de route sans compromettre la maniabilité, un atout essentiel pour une citadine de ce gabarit.
Une recharge plus rapide et plus pratique
Ces améliorations techniques s’accompagnent d’une recharge repensée pour mieux s’adapter à la vie quotidienne. Dacia indique avoir optimisé l’ensemble du système afin de rendre chaque scénario d’utilisation plus fluide. Le chargeur AC 7 kW, désormais livré de série, recharge la batterie de 20 % à 100 % en environ 3 h 20 sur une borne domestique. Pour les conducteurs plus pressés, l’option recharge rapide DC 40 kW apporte un vrai gain de temps : la Spring retrouve 60 % d’autonomie en 29 minutes, là où l’ancienne version réclamait plus d’une demi-heure t pour un usage occasionnel, une simple prise de maison suffit à faire le plein d’énergie en une dizaine d’heures, le temps d’une nuit.
La marque introduit aussi une nouveauté rare à ce niveau de prix : la fonction V2L (Vehicle-to-Load), proposée avec le pack Power, qui inclut également la recharge rapide en courant continu.
Grâce à cette technologie, la Spring peut alimenter un petit appareil électroménager, un ordinateur portable ou même un outil de bricolage via une prise 220 V intégrée.

Un intérieur modernisé sans perdre en simplicité
Notons d’abord que les lignes extérieures ne changent pas par rapport au restylage de 2024. Dacia a jugé inutile de retoucher une silhouette déjà bien identifiée. La nouveauté vient surtout de l’intérieur, où le constructeur a préféré faire évoluer l’existant plutôt que tout réinventer. Dès l’ouverture des portières, on retrouve la sobriété familière du modèle. L’ensemble paraît plus abouti, mieux ajusté et plus agréable à vivre.
Le regard se porte aussitôt sur la planche de bord, dominée par un écran tactile de 10,1 pouces. Présent de série sur la finition Extreme, il modernise la présentation sans la surcharger. L’interface réagit plus vite, les menus gagnent en clarté et la compatibilité Android Auto et Apple CarPlay sans fil simplifie la connexion du smartphone.
Derrière le volant, le nouvel affichage numérique de 7 pouces offre une lecture plus nette. La connectivité repose sur Android Automotive OS, déjà utilisé sur certains modèles Renault plus haut de gamme.
Sur les finitions d’entrée, Dacia conserve une approche plus simple avec le Media Control : le smartphone se transforme en écran principal via une application dédiée. L’habitacle devient aussi plus modulable grâce au système YouClip, qui permet d’ajouter ou retirer facilement un support de téléphone, un porte-gobelet ou une pochette de rangement.
En outre, l’ambiance générale s’enrichit d’une touche de modernité avec la nouvelle teinte Seafoam, un bleu vert doux repris sur la carrosserie. Cette note lumineuse dynamise l’ensemble, tandis que les plastiques mats limitent les reflets. Malgré ses dimensions contenues (3,70 m de long), la Spring reste étonnamment spacieuse. Son coffre de 308 litres atteint 1 004 litres une fois la banquette rabattue.
Trois niveaux de finitions disponibles
Avec la Spring 2026, Dacia poursuit la recette qui a fait son succès. Les trois finitions conservent un positionnement sous la barre symbolique des 20 000 €. Un seuil que peu de concurrentes peuvent encore revendiquer aujourd’hui.
La version Essential, proposée à 16 900 €, reste la plus fidèle à l’esprit Dacia. Elle concentre l’essentiel sans artifice, avec un combiné numérique de 7 pouces, les vitres avant électriques, la fermeture centralisée à distance. Puis, il y a le système Media Control.
La finition Expression, à 18 900 €, introduit un niveau de confort supplémentaire. Elle gagne des jantes de 15 pouces, une climatisation manuelle et des finitions plus soignées qui modernisent la présentation intérieure. C’est la version la plus équilibrée, celle qui allie sobriété et agrément au meilleur rapport qualité/prix.
Quant à la version Extreme, facturée 19 700 €, elle vient clore la gamme avec davantage de personnalité. Ce niveau de finition profite du moteur de 100 ch, de l’écran tactile 10,1 pouces, des vitres arrière électriques et des rétroviseurs motorisés.

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D’ores et déjà disponible en commande
Les commandes de la Dacia Spring 2026 sont désormais ouvertes, avec des livraisons prévues pour le printemps 2026. Dacia ne veut laisser place à aucune rupture. La transition entre la version actuelle et ce nouveau millésime se fera donc en douceur, dans la continuité de sa philosophie de simplicité. Cette anticipation traduit aussi une volonté de stabilité, à un moment où les prix des véhicules électriques tendent à grimper.
En réservant dès maintenant, les acheteurs verrouillent le tarif actuel, sans craindre une éventuelle hausse liée aux coûts de production. Ce positionnement constant permet à la Spring de rester l’une des rares électriques sous la barre des 20 000 €. Un exploit d’autant plus notable que sa fabrication en Chine la prive du bonus écologique en France.






